A la stupéfaction
de nombreux étudiants de l'université Mentouri de Constantine, le concours
d'accès aux études doctorales (LMD), «qui était prévu, selon eux, sous forme
d'un examen écrit, a été supprimé et remplacé par un concours sur titre».
Ce qui, bien évidemment, n'a pas manqué de
susciter bien des interrogations et des inquiétudes, auprès surtout de ceux
intéressés par ce genre d'études post universitaires. Les craintes des
étudiants tournent autour de l'espace laissé «ainsi libre, disent-ils, aux
passe-droits, interventions et autres pressions de toute sorte». Un premier
étudiant déplore que cette situation «ne fera que laisser les portes largement
ouvertes à la subjectivité avec son corollaire inévitable de faveur». Et
d'ajouter : «Rien qu'au niveau de la faculté des sciences économiques, le
nombre d'étudiants pouvant se porter candidats à ce concours approche la
centaine et face à un nombre d'encadreurs de doctorants insuffisant. C'est dire
qu'en la matière, il y aura nécessairement fixation de quota, ce qui donnera
cours à n'en pas douter à bien des «manoeuvres».
Des enseignants du supérieur, contactés, ont
fait état également de leurs appréhensions, et ce particulièrement pour ce qui
a trait au niveau des étudiants qui risque éventuellement de pas être les
meilleurs. L'avantage de l'examen écrit, dit-on, c'est qu'on est quasi certain
que ce seront les «meilleurs» qui seront les lauréats, même si les conditions
dans lesquelles se déroule «l'écrit» en question ne seront pas exemptes de
toute critique.
Le vice-recteur chargé de la pédagogie,
El-Hadi Latrèche, questionné sur ce sujet, expliquera qu'il s'agit pour ce cas
d'un décret ministériel paru en août dernier, fixant pour la première fois les
modalités d'accès aux études doctorales, qui se feront au moyen d'un concours
sur titre. «Jamais il n'a été question auparavant de concours écrit, et qu'il
ne s'agit donc pas de décision prise à la légère et ensuite abandonnée ou
supprimée, même s'il est vrai que le projet en tant que proposition existait
bel et bien. On peut ergoter sur la subjectivité des uns et des autres, des
passe-droits auxquels la formule peut prêter le flanc, etc. Mais enfin,
donnons-lui d'abord la chance d'être appliquée et nous verrons après coup ce
qu'il en sera dans la réalité», conclut-il.
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Posté Le : 23/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com