Ecole primaire Othmane Lahmar Chérif d’Eckmühl

Un joyau architectural qui risque de disparaître Othmane Lahmar Chérif, une école primaire située au faubourg d’Eckmühl, au cœur d’Oran, fait partie intégrante du patrimoine culturel et scolaire datant de 1895. Ce joyau architectural se trouve menacé par une dégradation avancée, laissant une réelle amertume aux nombreux écoliers qui ont connu les bancs de cet établissement, durant et après la période coloniale. L’école en question regroupe 384 élèves répartis sur 9 salles sur les 12 existantes, les trois autres sont fermées par mesure préventive, suite à l’effondrement partiel des plafonds qui n’ont pas pu résister aux dernières pluies. Cela dit, l’état des neuf salles occupées n’est pas plus reluisant que celui des salles fermées. Suite à cela, des parents légitimement soucieux de la sécurité de leurs enfants, nous ont alerté sur l’absence d’intervention des services compétents de la commune, sachant que les établissements du palier primaire dépendent directement de cette structure. Une visite à l’école Othmane Lahmar Cherif, nous permettra de constater de visu, l’état des lieux. Cette visite nous a, aussi, permis de savoir que des travaux de réhabilitation ont été entrepris récemment, mais il semble qu’ils ont été menés d’une manière peu professionnelle, à la vue de la dégradation qui a suivi ces mêmes travaux. Devant l’insistance de quelques parents d’élèves, une rencontre devait regrouper, ce jeudi écoulé, les responsables de l’association des parents d’élèves et les représentants de la direction de l’éducation, à l’intérieur de l’établissement en question, mais en fin de compte, la rencontre n’a pas eu lieu. Toujours est-il, qu’une polémique est née quant à la décision à prendre sur la prise en charge des travaux à entreprendre au niveau de cette école, la période et les délais à retenir pour ces travaux et la question sur laquelle les avis divergent, celle de savoir où iront les élèves en pleine période scolaire avec les classes d’examen de sixième prévues pour cette année, et qui concernent les niveaux de 5ème et 6ème année. Sur ce point, une autre discorde est née puisque certains proposent de diriger les enfants vers les écoles voisines, mais avec les conditions que ces mêmes écoles n’appliquent pas le système de la double vacation, qui semble être gênant pour tous les élèves et les enseignants. D’un autre côté, l’état actuel de cette école primaire n’est pas, selon certaines constatations, dans un état des plus déplorables, bien au contraire, une récupération pratique peut être effectuée pour peu qu’une prise en charge consciencieuse et rigoureuse soit prise. Ce constat nécessite un minimum d’efforts, un suivi strict et un choix efficace de l’entreprise qui aura à entreprendre ces travaux. Durant la période estivale, la dite école connaît une réelle affluence de nostalgiques, notamment français, qui, appareil photos en main, veulent se remémorer le temps d’un instant, une école qui a fait l’histoire de toute la zone d’Eckmuhl, puisqu’elle a été construite après les deux premières classes qui sont actuellement fermées. En attendant, les élèves qui évoluent dans un cadre peu favorable attendent, comme toujours, que l’on décide pour eux et surtout qu’on mette quelques intérêts liés plus au confort personnel de côté, et qu’on prenne plutôt soin d’une école comme on n’en fait plus de nos jours. Zitouni M.