Algérie

ECOLE : « POUSSES » DE VIOLENCE '!



Très récemment, Aux Etats-Unis, après une discussion avec son enseignante, un garçon de 6 ans a brandi un pistolet de calibre 9 mm. Abigail Zwerner a tendu le bras dans un geste défensif, et l'enfant a tiré une balle qui a perforé la main de la jeune femme avant de pénétrer dans sa poitrine.Les fusillades, notamment dans des établissements scolaires, sont un fléau aux Etats-Unis. En mai, un adolescent a tué 19 écoliers et 2 enseignantes dans une école primaire d'Uvalde, au Texas.
Très récemment, chez nous, à Batna cette fois-ci, une enseignante a été poignardée au dos par un jeune élève de quatrième année moyenne, au sein même de l'établissement. Auparavant, un surveillant avait été victime d'une agression physique par un ancien élève, à ‘Haouch El Mokhfi' à Boumerdès. Bien d'autres exemples peuvent être cités. Hélas ! On le note un peu partout , la violence physique, cette «barbarie des sens», celle de ceux qui «tapent mais ne savent pas encore parler», n'est plus, depuis quelque temps, le lot des adultes et des jeunes, mais elle a gagné du terrain chez les enfants (6-15 ans), à l'encontre parfois des parents eux-mêmes mais aussi et surtout de leurs camarades (sic !) de classe ou /et de quartier et, pire encore, de leurs enseignants.
On le note, aussi, un peu partout. La dite violence ne se suffit plus du verbe ou du poing ou même de l'objet contondant mais va plus loin avec l'utilisation sinon de l'arme à feu -lorsqu'elle est à portée de mains, du moins de l'arme blanche, laquelle, on le sait, est disponible un peu partout, tout domicile ayant un ou plusieurs couteaux et ‘Aïd El Adha' étant passé par là, des instruments toujours bien affutés.
Le phénomène de la violence physique juvénile existe bel et bien et les autorités, aidées par les Associations de parents d'élèves et le corps enseignant et les pédagogues vont certainement tout mettre en ?uvre pour la contenir et l'éradiquer. Une tâche difficile mais pas impossible car «la violence à l'école n'est pas une fatalité» ! A condition de dégager, avec minutie et franchise, par l'analyse scientifique et non par des débats sans fin de cafés de commerce, les causes réelles (générales et particulières) de la déviance. Et, surtout, ne pas faire croire, par naïveté ou par ignorance ou par démagogie, que «cette brusque explosion de la violence est complètement étrangère à notre société berbéro-arabo-musulmane» (j'ai lu ça dernièrement dans un écrit paru dans la presse!). Oubliant que la société algérienne, avec le développement rapide et difficilement contrôlable des outils modernes de la communication, a quasi-totalement laminé les barrages culturels (et cultuels, il ne faut plus se leurrer) habituels, rendant inefficaces -sur le long terme- la plupart des discours et des attitudes traditionnels, engendrant, dans la foulée, mille et une déviances dont de nouvelles formes d'intégrisme et de violence (en Occident comme en Orient). Oubliant aussi que la société algérienne a vécu, enfanté et grandi durant toute une décennie dans un climat de violence barbare inégalé (une «barbarie de réflexion», celle où «l‘on parle (en croyant savoir) et pense», mais en détournant le sens des choses. Tout un «système» !), traumatisant toute une génération et perturbant les équilibres internes des familles.
Faute d'une prise en charge sociétale adéquate, d'un système éducatif , quelque part soit défaillant , soit «tapant à côté» (cf. contribution de Ahmed Tessa, in ‘Le Soir d'Algérie', 21 janvier 2023) et en raison de mauvais exemples (dont les effets désastreux de la corruption des années 2000-2010, sorte de violence physique ne disant pas son nom ) d'abord et avant tout au sein de la cellule familiale qui ne sait plus ou pas éduquer, l'école étant destinée à l'instruction, la violence a essaimé en plusieurs types et produit une jeunesse (dont les enfants) contaminée. Peut-être '
PS: Selon le dernier bilan (2022) de la DGSN, la violence dans le milieu scolaire a pris des proportions inquiétantes durant l'année scolaire 2021/2022 avec une hausse des affaires traitées de près de 38%. Les actes de violence ont eu lieu à l'intérieur des établissements scolaires, commis en majorité par des élèves des deux sexes. Ainsi, 200 affaires ont été traitées mettant en cause 112 élèves et 92 employés, alors que 185 élèves et 15 employés ont été victimes de violence scolaire durant la même période.


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