Les riverains sont indignés par le silence de la commune et le laisser-faire des services de la police.
L’impunité donne des idées à certains revendeurs à la sauvette, transformant le mur de l’école primaire Mebarek Derbal de la cité Bounechada en décharge sauvage et espace d’incinération de leurs déchets en papier et en plastique.
Alertés par les riverains et des citoyens, la commune de Sétif et les services de la police laissent faire les petits commerçants de l’informel écumant les alentours du «centre commercial» Malizia situé à quelques encablures du centre-ville de Sétif tombant dans la décrépitude.
Transformée en un dépotoir et incinérateur empoisonnant la vie des riverains et des petits écoliers, la ruelle séparant les habitations de l’école et la direction générale de la société des ciments d’Ain El Kebira (SCAEK), ou plutôt la décharge laissant échapper des fumées et des odeurs nauséabondes, ne dérange pas outre mesure les gestionnaires de la ville et la direction de l’environnement s’inscrivant comme à l’accoutumée aux abonnées absents.
Outrés par le silence radio des responsables et l’incivisme de ces «marchands» ne mesurant pas l’ampleur des dommages occasionnés au voisinage et à la santé de ces enfants contraints, depuis belle lurette, d’inhaler des gaz toxiques, des riverains décident en ultime recours de rendre public leur calvaire qui n’en finit plus.
«Devant la fin de non-recevoir de la commune et de la police qui ont pourtant promis d’intervenir et mettre un terme au diktat de cette faune de marchands n’ayant aucun respect pour les riverains et leur environnement massacré, nous sommes obligés de médiatiser notre supplice qui perdure.
Comme vous le constatez, l’atmosphère des petits écoliers est polluée par les odeurs et la fumée de l’incinération sauvage de divers détritus. Face à un tel cauchemar, on a comme l’impression que l’autorité est non seulement défiée, mais narguée par des gens dépassant les bornes et mettant en péril la vie et la santé d’autrui.
On ne peut plus tolérer une telle anarchie. Squattée par des pseudo-parkingeurs, l’assiette foncière qui devait abriter une piscine et d’autres équipements est ignorée par la commune qui n’a toujours pas entamé les travaux», tonnent les riverains.
La visite de l’espace vous donne froid au dos. Ne pouvant se murer continuellement dans leur silence, les autorités de la ville et de la wilaya vont-elles répondre au coup de gueule de ces «lanceurs d’alerte»?
Kamel Beniaiche
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Posté Le : 09/02/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : elwatan.com du samedi 8 février 2020