Le secteur de l'Enseignement (à tous les niveaux: primaire, secondaire et supérieur) est-il en train de retrouver ses bonnes couleurs d'antan, hélas perdues durant des décennies dans des réforme(tte)s multiples, avec des tirs dans tous les coins, chaque ministre, avec son staff (quand ce n'est pas le «big boss»), ayant son «idée», en général favorisant la quantité sur la qualité, le nationalisme sur le patriotisme, le conservatisme sur le progrès et la modernité, la religiosité sur l'ouverture d'esprit, le discours conservateur sur l'esprit critique, les idées arrêtées sur le doute et, en fin de parcours, chaque (brillant!') lauréat «rêvant», quand ce n'est pas «exigeant», de faire des études supérieures à l'étranger' Tout en jurant qu'il reviendra au pays les études terminées.Bien sûr, les améliorations premières et essentielles doivent, si l'on analyse le processus en surface venir d'abord d'un contenu et de méthodes d'enseignement porteurs d'avenir et de conditions de travail matérielles et immatérielles, favorables tant à l'enseignant qu'à l'enseigné.
En attendant, il me semble que le processus d'amélioration a déjà commencé, là où l'on s'y attendait le moins. Au niveau des parents et des impétrants. Avec une «prise de conscience» que seules des études sérieuses et solides peuvent ouvrir la voie à une vie, sinon heureuse, du moins acceptable, dans un monde jusqu'ici «bouffé» par le quantitatif et le «business»; un monde où seul le plus malin et le plus introduit réussit.
Les améliorations perceptibles commencent à apparaître au niveau des comportements sociétaux publics vis-à-vis des étapes-clés que sont les évaluations ou examens de passage d'un palier à un autre. Il en est ainsi de l'examen qui participe, avec la moyenne annuelle, au passage du collège au lycée, le Bem. Idem pour l'évaluation pour le passage de l'école au collège.
A l'annonce des résultats -et c'est là la nouveauté-, c'est la liesse, la joie des familles et des amis et les youyous, les pétards et les feux d'artifice, les annonces dans la presse. Le Bac (qui vient de retrouver, enfin, une «moyenne» de réussites «normale»), les mémoires de Licence, de Master et même de Doctorat sont oubliés ou presque ! Il est vrai que pour ces derniers, distribués en quantité industrielle, on avait atteint le comble du ridicule avec des «zerdas» organisés in situ (en salle de soutenances!'), avant même l'annonce des résultats, tous devant réussir ! C'est dire les causes du discrédit.
Donc, de nouveaux comportements face à de nouvelles exigences de la réussite sociale dans l»'Algérie nouvelle» des comportements bien plus réalistes, les chocs causés par le chômage de milliers de «docteurs», de «licenciés» et de «mastérisés» ayant réveillé tant les parents que les élèves. La qualité avant tout. Les structures administratives et les syndicats vont-ils suivre le mouvement ' Wait and see !
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Posté Le : 12/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Belkacem Ahcene Djaballah
Source : www.lequotidien-oran.com