Par arrêté du 5 avril 1900, M. le gouverneur général de l'Algérie décidait de la création de l'Ecole d'agriculture de Philippeville.
Cinquante ans plus tôt, en 1851 il était déjà fortement question de doter la commune d'une ferme-école , consécutive au projet d'établissement des Fermes-Ecoles en Algérie.
C'est par une lettre de M. le sous-préfet de l'arrondissement, en date du 19 décembre 1850, transmissive d'une circulaire, que M. le Gouverneur général a consulté la Société agricole de Philippeville sur l'opportunité de l'établissement en Algérie de fermes-écoles semblables à celles édifiées en France à la suite du décret du 30 octobre 1848.
L'opportunité démontrée, il s'agissait aussi de trouver l'application qui devait conduire le plus sûrement au but qu'on se proposait: mettre à la disposition des colons algériens des cultivateurs habiles et pourvus d'une certaine expérience par une sorte de stage effectué sur le pays même.
La situation de l'arrondissement de Philippeville, point central des cultures européennes , à proximité du siège du comité permanent du conseil général, a déterminé le choix de l'arrondissement pour la création d'une ferme-école: les deux vallées, celles du Saf Saf et du Zéramna étant couvertes de fermes, dont quelques-unes de grande importance.
La commission désignée a prospecté la région et a présenté ses conclusions dans un classement par ordre de salubrité et de convenance.
Ce projet ne semble pas avoir eu de suite.
L'école d'agriculture, créée à Philippeville en date de 5 avril 1900 et prise en charge par la colonie depuis le 1er octobre 1924, a pour but la préparation de chefs d'exploitation, fermier ou régisseur, capables de maîtriser les méthodes culturales dans le bassin méditerranéen, et de les appliquer judicieusement.
Son enseignement, essentiellement professionnel, mi-scientifique, mi-pratique, embrassait toutes les branches de l'agriculture nord-africaine.
L'école était en même temps un établissement d'enseignement et aussi un centre de vulgarisation, de par ses laboratoires, sa bibliothèque, ses collections, ses champs d'expérience et l'élite de ses professeurs.
Elle a fourni une pépinière d'ingénieurs des travaux agricoles ainsi que d'éminents œnologues et des cadres pour le privé.
Elle devient école régionale d'agriculture en 1958.
Installée à 4 kilomètres de Philippeville, sur un domaine de 306 hectares, situé partie dans la vallée de Zéramna, partie sur ses coteaux de la rive gauche, l'école est des plus propices à l'enseignement par la variété de ses terres sur lesquelles sont pratiquées toutes les cultures du littoral, de ses élevages et de son équipement moderne.
Un projet prévoyait le remplacement du bâtiment de l'internat par un immeuble moderne comportant chambres individuelles pour les élèves, cuisine, réfectoire, etc...
Le domaine Spitéri, acquis juste avant l'indépendance, était en cours d'aménagement. La présence d'un puits à gros débit devait permettre l'alimentation en eau potable, les irrigations et la création d'une piscine.
L'école était, comme tous les établissements d'enseignement agricole, un centre d'expérimentation et de recherche agricole; on lui doit en particulier la création de deux variétés hybrides de blé : l'E.A.P 63A qui couvre la quasi totalité des superficies cultivées en blé tendre en Tunisie et un blé dur hâtif, le U 29, adopté au Maroc.
NB/ (*) Philippeville actuellement Skikda
C'est une formidable école de par son enseignement théorique et pratique, j'ai fréquenté cette école de 1971 a 1973, je remercie beaucoup les enseignants ainsi que le personnel administratif.
ZAAROUR MOHAMED - Ingénieur en hydraulique en retraite - Constantine, Algérie
04/12/2022 - 548314
je suis actuellement à l'université de skikda, mais je n'ai pas reconnu la photo de l'ancienne école en tête du site, ça a changé peut être, vous pourriez compléter vos informations en se référant à " l’œuvre agricole française en Algérie" il y a aussi l'article de J. Lejeaux, ancien professeur de géographie agricole à l'école de Philippeville, de 1912. Moi, je m'interresse aux végétaux existants au jardin botanique de l’université de skikda, dont la présence, pour la plupart, remonte à l’époque coloniale, j'essaie d'identifier les plantes et de trouver leur historique.
nora sakhraoui - enseignante - skikda, Algérie
28/06/2016 - 302482
Philippeville l'ancienne appellation de la ville de Skikda sous l'occupation coloniale.
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
27/12/2013 - 162050
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Posté Le : 27/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Source : http://ecoles-agriculture-algerie.org/