Les rats investissent les lieux Alors qu’on parle d’amélioration des conditions de scolarisation des enfants grâce aux travaux de réhabilitation dans les établissements scolaire et à l’installation du chauffage, voilà qu’au cœur même d’Oran et dans un quartier résidentiel, des rats sont signalés dans une école. Cela s’est produit à l’école Boudjemaa Abdellah. «Des rats sortent des sanitaires» ont affirmé des élèves de cette école. «On a peur d’entrer dans les sanitaires de l’école. On est obligé de se retenir pendant toute la matinée ou l’après-midi, pas question d’aller aux toilettes de l’école où des rats ont élu domicile» dira innocemment une écolière. L’on saura également qu’avant même l’apparition des rats, les élèves ne se rendaient dans ces sanitaires qu’en cas de besoin pressant en raison de l’insalubrité qui y règne. Il faut savoir que cette école n’est pas raccordée au réseau d’assainissement et qu’elle est dotée d’une fosse sceptique. Et pourtant, la cité Emir Abdelkader et les coopératives immobilières avoisinantes sont toutes raccordées au réseau d’assainissement. Sur ce point, selon des indiscrétions, l’école n’a pu être raccordée au réseau d’assainissement car une villa a été érigée sur la canalisation principale. Le secteur urbain El Hamri a été saisi par l’association des parents d’élèves pour régler ce problème mais, confronté au refus du propriétaire de la villa d’accorder la permission d’entamer les travaux à l’intérieur de sa propriété, l’école est condamnée à garder le système d’évacuation par fosse sceptique. Il faut savoir que cette villa fait partie d’une coopérative dégagée du temps de Bachir Frik, une coopérative dépourvue d’espaces verts et de structures d’accompagnement. Cependant, le fait d’autoriser une personne à construire au dessus de la canalisation principale d’évacuation du réseau d’assainissement et priver des élèves de sanitaires propres constitue en soi un scandale. D’autre part, les élèves de cette école continuent à souffrir du froid hivernal. Dans l’une des classes, le chauffage électrique qui permet aux chérubins de se réchauffer a été offert par un parent d’élève. Un parent dont la fille est scolarisée dans cet établissement. L’école Boudjemaa Abdellah, c’est aussi l’école dont le logement d’astreinte est devenu la propriété du directeur, comme en font foi des documents. Pis encore, une partie de la crèche ce qui devait servir de cours aux enfants en bas âge a disparu pour être intégrée dans cette habitation devenue aujourd’hui une villa qui n’a rien à envier à celles du voisinage. En abordant la crèche communale mitoyenne à cette école, soit la crèche Ikache Mohamed ou «Hdidouane», on ne peut qu’être désolé que des enfants de moins de six ans évoluent dans de telles conditions. En fait, les rats sont constamment présents dans la crèche ce qui fait que les éducatrices ont plus peur que les enfants de se rendre aux sanitaires. La crèche dispose aussi d’un système d’évacuation des eaux usées par fosse sceptique. Le problème étant le même, la villa est construite sur la canalisation. D’autre part, la structure de la crèche, pourtant bâtie il y a juste six ans de cela, tombe en ruine, la toiture plus exactement. L’on apprendra qu’en temps de pluie, cet établissement ferme ses portes. La directrice a averti la tutelle du problème, mais sa requête est restée sans suite. Ceci étant, il importe de signaler qu’en dépit de ces conditions, le personnel de la crèche, directrice, éducatrices ainsi que les enseignants de l’école Boudjemaa Abdallah donnent le meilleur d’eux-mêmes pour assurer l’éducation des enfants.
Posté Le : 12/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com