Ecole

Il n'y aura pas de rattrapage des cours dans l'immédiat pour les établissements paralysés par la grève pendant un mois. Depuis mercredi, c'est le retour graduel à la normale.Hier, le Snapest était le dernier syndicat à avoir pris la décision de reprendre les cours à partir de dimanche et le ministère de l'Education nationale vient d'annoncer l'installation d'une commission d'experts et de pédagogues chargée d'étudier les différentes possibilités de rattraper les cours perdus, a annoncé le ministère dans un communiqué rendu public hier. La commission statuera sur les mécanismes et les méthodes de rattrapage. Elle prendra en considération le nombre d'établissements ayant suivi la grève. Car, selon certaines sources, il serait inadmissible d'appliquer un dispositif de rattrapage pour tous les établissements, alors que certains ont normalement assuré les cours pendant la grève.Le ministère de l'Education nationale affirme que cette nouvelle commission entamera, à partir de la semaine prochaine, son travail. Il est question d'étudier dans le détail le seuil des cours de chaque wilaya, voire chaque établissement, et ce, «pour ne pas perturber les élèves dans le cursus scolaire», explique encore le communiqué. C'est-à-dire qu'il y aura un planning de rattrapage sur mesure. Une fois que la commission aura achevé son travail, le ministère communiquera aux différentes directions d'éducation le plan de rattrapage. Le communiqué, qui rassure les candidats au bac et au BEM, ne tranche pas définitivement sur le maintien ou non des vacances du printemps ou le report des compositions du deuxième trimestre.Le ministre qui avait, avant l'annonce du gel de la grève, évoqué la possibilité d'une annulation des vacances a «semé l'inquiétude» chez les élèves. «Nous allons boycotter cette décision, si jamais le ministère venait à l'adopter. Pendant la grève, nous venions quotidiennement en classe sans avoir cours. Nous méritons ces vacances. Il faut trouver d'autres solutions pour le rattrapage», lance un élève d'Alger. Est-il possible de reporter les examens nationaux ' Le ministre n'a pas encore évoqué le sujet, sachant déjà la réaction des établissements du Sud. D'autres sources évoquent l'éventualité de prolonger l'année scolaire jusqu'au 15 juin prochain. Pour l'instant, rien n'est encore tranché et les élèves attendent avec impatience.