Algérie

Eclat d'hier, défis d'aujourd'hui



Eclat d'hier, défis d'aujourd'hui
Un colloque international, autour de la figure de Sidi Abderahmane Ethaâlibi, organisé par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Boumerdès, s'est ouvert jeudi dernier. Le théologien émérite est né en 1384 dans la région d'Oued Issers, à Boumerdès. Il décéda en 1470 et fut enterré au cimetière des Talebs de La Casbah à Alger. Auteur de plus de 200 écrits dans différentes sciences et grand voyageur, il fut aussi l'instructeur de nombreux oulémas. Des représentants du ministère des Affaires religieuses, des imams et des universitaires venus de plusieurs wilayas (Batna, Constantine, Tizi Ouzou, Adrar...) et des personnalités étrangères d'Arabie saoudite, de Tunisie, d'Inde ont assisté aux travaux « Les zaouïas, entre l'éclat d'hier et les défis d'aujourd'hui ». La rencontre a été ouverte par la lecture de versets coraniques récités par l'éminent récitant algérien Riad el Djazairi. Elle s'est poursuivie hier au Centre culturel islamique de la ville. Les conférences animées par les universitaires étaient centrées sur des thèmes religieux, comme l'enseignement du Coran, la portée spirituelle du livre saint, les méthodes d'enseignement de celui-ci et son rôle dans l'éducation de l'individu et de la société. Cette rencontre a surtout pour objectif de faire connaître le rôle des zaouias qui ont su préserver l'identité algérienne, nourrie à travers les siècles des préceptes d'une religion faite de modération et de tolérance même dans les pires moments vécus par l'Algérie. Le Dr Youcef Belmahdi, directeur central de l'orientation religieuse et l'enseignement coranique au ministère des Affaires religieuses a mis en exergue les efforts de l'Etat dans la construction des écoles coraniques et l'organisation de manifestations nationales et internationales consacrées à la psalmodie du Coran. « On compte 35.00 écoles coraniques dont l'institut des lectures et 500.000 étudiants, en plus de toutes les zaouias réparties à travers le territoire national », a-t-il dit. Pour le Dr Amar El Arabi, enseignant à l'université de Batna, « le problème ne réside pas dans les moyens et les infrastructures. C'est le développement de la ressource humaine qui fait défaut ». « Notre histoire était jadis prospère en matière d'enseignement général et religieux, on était à l'apogée de la civilisation musulmane. Depuis 50 ans, on n'a pas formé l'homme créateur qui éduque, qui sensibilise. La formation est obsolète et n'a rien à voir avec celle de nos ancêtres et leur relation avec le Coran », a-t-il expliqué.Les dérives de la mondialisationCheikh Mohamed Maamoune El Kassimi, président de la ligue scientifique des zaouis Rahmania et cheikh de la zaouia El Hamel (Boussaâda) a abordé les rôles social, spirituel et éducationnel des zaouias. « Les zaouias ont également constitué un rempart contre l'occupant et formé des moudjahidine à l'instar de l'Emir Abdelkader, Mustapha Ben Boulaid, Si El Haouès et bien d'autres », a-t-il affirmé. Le conférencier a également mis en garde contre les dérives de la mondialisation que connaît la société notamment l'extrémisme et ces « courants de takfir ». Mohamed Nadjem, enseignant et chercheur universitaire tunisien, a, pour sa part, mis en évidence le rôle des écoles coraniques et des zaouias dans la préservation de l'identité islamique. « Elles sont des remparts contre les campagnes d'évangélisation et d'acculturation », a-t-il rappelé. L'école coranique est une structure éducative réaliste dont le Coran est « le réservoir positif ».




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