Paradoxalement, c'est au moment où il y a une réelle volonté politique à
prendre en charge, et d'une manière sérieuse, le problème de l'éclairage public
à Oran, à travers l'adoption d'un programme ambitieux qui lui est spécialement
dédié, que les défaillances se font le plus ressentir. Depuis maintenant près
d'une semaine, des artères entières du centre-ville, à l'exemple du boulevard
Abane Ramdane (ex-Les Chasseurs) et de la rue du 20 Août (ex-La Vieille
Mosquée), sont plongées dans le noir le plus total. Aussi étrange que cela
puisse paraître, ce «black-out» qui semble échapper au contrôle des services
compétents intervient en pleine saison estivale et dans une zone du
centre-ville mitoyenne au Front de mer, là où justement les familles oranaises
ont pris l'habitude de sortir jusqu'à tard le soir pour se rafraîchir et se
divertir autour d'une table garnie de glaces sur les multiples terrasses et
autres crémeries du coin.
Plus qu'un problème d'ordre pratique, le défaut d'éclairage public dans
les artères précitées pose inévitablement celui de l'insécurité qu'il pourrait
générer. Riverains et estivants ont ainsi peur d'emprunter ces rues, préférant
souvent faire de longs détours pour rejoindre la rue Mohamed Khemisti ou la rue
Larbi Ben M'hidi. Contacté hier, le délégué de la Division de la voirie et de
la circulation (DVC) de la commune d'Oran, M. Aït Mrar, a admis l'existence de
ces défaillances dans le réseau urbain de l'éclairage public qui ne se limitent
désormais pas uniquement au centre-ville car elles sont également constatées
dans d'autres secteurs urbains tels que El-Badr ou encore El-Makarri.
Néanmoins, il n'omet pas de souligner que la situation est le résultat d'un
problème d'ordre «administratif» qui devrait être réglé dès aujourd'hui à
travers la réunion qu'il compte tenir au siège de la DVC avec les délégués et
directeurs des douze secteurs urbains, et les entreprises privées auxquelles a
été confiée la mission d'entretien de l'éclairage public au niveau des dits
secteurs.
M. Aït Mrar a expliqué, en effet, que les douze entreprises chargées de
l'entretien refusent, et cela est quelque part compréhensible, d'entamer des
travaux sans qu'elles aient au préalable reçu les ODS (ordre de service),
document qui leur garantit d'être payées à la fin de leurs interventions. Sauf
que, a-t-il précisé, la DVC, et c'est une question de procédure, ne peut pas
leur remettre ces ODS, sans que les marchés relatifs à cette mission
d'entretien ne soient approuvés par l'Assemblée populaire communale (APC)
d'Oran, qui ne va se tenir qu'à la mi-juillet prochain. De ce fait, a-t-il
insisté, les douze entreprises affectées aux douze secteurs urbains, et ça sera
l'objectif de la réunion d'aujourd'hui, doivent faire preuve de compréhension
et d'entamer leur mission qui ne peut pas attendre plus longtemps pour ne pas
pénaliser davantage le citoyen.
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Posté Le : 29/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com