Algérie

Eclairage : Le Conseil de sécurité entre en jeu


Trois jours après le dépôt de la demande formelle d'adhésion «pleine et entière» de l'Etat de la Palestine comme 194e membre de  l'ONU, le Conseil de sécurité qui est la seule institution onusienne à  pouvoir décider ou non de l'admission d'un  nouveau membre, entre en jeu. Il s'est réuni pour la première fois hier soir. La raison ' Désigner les membres de la sous-commission qui planchera sur cette demande qui a provoqué vendredi soir un véritable séisme politico-médiatique à  Manhattan  et  fixer leur agenda. Probablement quatre à  cinq semaines. Sauf si, un des quinze exige une procédure d'urgence ou réclame un vote immédiat. Les Palestiniens comptent obtenir neuf voix, le minimum requis pour que leur demande puisse faire l'objet d'une «recommandation» du Conseil à  l'Assemblée générale pour que celle-ci se prononce à  son tour par un vote. Six membres du Conseil de sécurité ont déjà dit qu'ils approuvaient la demande palestinienne : la Chine, la Russie, le Brésil, l'Inde, le Liban et l'Afrique du Sud. Le Nigeria et la Bosnie pourraient voter «oui » aussi. Selon plusieurs indiscrétions, la Grande-Bretagne, la France, le Gabon,  le Portugal, les Etats-Unis et la Colombie s'abstiendront. Seule l'Allemagne pourrait voter «contre».  Mahmoud Abbas a déjà fait savoir qu'en cas d'échec au Conseil, il  optera pour un vote direct à  l'Assemblée générale où une majorité (près de 140 des 193 voix) appuie sa demande qui conférera dans cette éventualité un statut intermédiaire amélioré d'«Etat observateur non membre». Un statut qui lui permettrait de saisir la Cour pénale internationale et négocier avec Israël «d'égal à  égal». Les Israéliens qui savent qu'ils peuvent compter sur le «veto» des Américains, laissent penser qu'ils ont atteint une majorité de blocage. Qui dit vrai ' En attendant les résultats du grand jeu diplomatique des Quinze, Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahu se rejettent mutuellement la faute. Le Quartette pour le Proche-Orient qui s'est éclipsé depuis des mois, se réveille. Il s'efforce de relancer le moribond processus de paix  sans mentionner le gel de la colonisation en Cisjordanie, le préalable des Palestiniens que les Israéliens refusent toujours. Les Palestiniens qui ont négocié avec les Israéliens ces vingt dernières années sur tous les continents, Madrid (1991), Oslo (1993), Wye River (1997), Camp David (2000), Taba (2001), Annapolis (2007) en sus des promesses d'Obama au Caire pour un gel de la colonisation (2009) et sa déclaration d'un Etat à  l'ONU d'ici un an (2010), ne veulent plus négocier pour négocier. La paix n'est pas en vue au Proche-Orient.
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