Algérie

Echourouk TV révèle le bannissement de la famille Boumaârafi


Echourouk TV révèle le bannissement de la famille Boumaârafi
L'anniversaire des dix ans de la Réconciliation nationale a été largement remémoré par la Télévision nationale. Les images douloureuses des massacres et des attentats ont été ressorties des tiroirs de l'Entv pour être servies à une génération qui n'a pas connu le terrorisme. Dix ans de paix et de sécurité qui nous ont fait presque oublier la décennie noire. C'était également l'occasion de revoir le président en pleine forme, très éloquent pour convaincre son peuple du bon chemin à suivre. Du côté des chaînes privées aucune initiative pour rappeler cette période ou débattre des sujets qui fâchaient à l'époque. En revanche, nous avons rattrapé un reportage ou émission hebdomadaire «Khat ahmar» (Ligne rouge) de Fadila Mokhtari sur Echourouk TV qui a posé sa caméra pour la première fois dans la maison de l'assassin du président Boudiaf: la famille Boumaârafi. La journaliste-reporter s'est en réalité intéressée à la famille du frère de Mbarek Boumaârafi, Lakhdar. La journaliste a découvert une famille Boumaârafi dans une situation sociale désastreuse. L'émission «Khat ahmar» (Ligne rouge) a surtout levé le voile sur le calvaire d'une famille qui a payé le prix fort d'un acte de leur enfant Mbarek, qui a assassiné le président Mohamed Boudiaf et qui se retrouve aujourd'hui totalement écartée par les pouvoirs publics. Dans la longue et émouvante interview de la belle-soeur de Boumaârafi, Ganfoud Meriem, on a trouvé une famille dans une situation sociale désastreuse: absence de logement, interdiction d'emploi et pas de ressources financières. On découvre plus tard avec plusieurs tentatives, le frère Lakhdar banni totalement de la vie sociale, qui survit grâce à des petits boulots et qui vit une véritable descente aux enfers pour le seul tort d'être le frère de l'assassin du président. Qu'un autre frère est porté disparu. Le frère de l'assassin a longuement hésité avant de parler face à la caméra. Plus tard, celui qui reste le seul lien familial de l'assassin du président, montre le passeport, les photos de son frère, convaincu qu'il n'a pas commis cet acte condamnable à plus d'un titre. Un reportage intéressant et utile pour savoir où s'est arrêtée réellement la Réconciliation nationale. Au moment où des émirs de l'AIS, du GIA se pavanent en 4X4, bénéficient d'allocation de l'Etat et envisagent même de recréer le FIS, une famille démunie de tout souffre le martyre pour le seul tort de porter un nom trop lourd pour l'Histoire et l'Etat algérien. A la fin du reportage de Fadila Mokhtari, un homme qui a vécu l'assassinat du président Boudiaf intervient et s'est dit choqué par la situation que vit la famille Boumaârafi. Le père de l'assassin qui a refusé de se faire filmer a témoigné pour demander pourquoi aujourd'hui sa famille se retrouve bannie totalement de l'Algérie.[email protected] /* */


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