Bien qu'assommés par le manque de sommeil après 24h de pourparlers, des
partenaires socioéconomiques ont accepté de souffler quelques bribes de
commentaires exprimés en toute liberté mais à huis clos, loin des yeux et des
oreilles des journalistes.
«Le patronat a refusé 1% d'augmentation pour les retraités», a fait
savoir un responsable d'une institution. Pourtant, a-t-il précisé, «l'UGTA s'était dite prête à accepter à peine 0,5%
d'augmentations salariales à condition que les patrons privés donnent leur
accord pour seulement 1% de revalorisation des retraites». Les partenaires
socioéconomiques ont en dernier approuvé l'idée de la constitution d'un groupe
tripartite pour, est-il expliqué, «trouver les mécanismes de financement d'une
revalorisation des retraites dans un temps relativement court. Les patrons
privés ne pouvaient pas le refuser.» Il est en même temps dit que «le
gouvernement prendra en charge ce dossier au titre de la solidarité nationale».
On apprendra dans les coulisses de la résidence El Mithak
que l'UGTA a demandé, à cet effet, une augmentation
de 40%. Ce qui donnerait une incidence financière annuelle de l'ordre de 112
milliards DA. Il est admis d'ores et déjà que le gouvernement en a bien
entériné le principe mais avec une révision à la baisse du taux proposé par la
centrale syndicale. «Il la situerait entre 25% et 35%», est-il indiqué. Les
partenaires tripartites se sont en tout cas tous entendus que «c'est au
président de la République d'annoncer cette augmentation aux retraités lors
d'un Conseil des ministres».
Autre rejet du patronat privé, le relèvement du SNMG. «Ils ont dit que
c'est trop pour nous», nous renseignent nos sources. Après, nous dit-on, une
montée au créneau de l'UGTA, ils ont fini par en
admettre 3000 DA de plus pour passer de 15 à 18 000 DA à partir de janvier 2012.
«Les concernés auront les 3000 DA en une seule fois», est-il affirmé. Soumise à
examen pour être transformée en un moyen de rattrapage du pouvoir d'achat et ce
pour la énième fois, la suppression de l'article 87 bis ne trouvera pas preneur
si ce n'est les compagnons de Sidi Saïd qui l'ont bien défendue. «L'UGTA se dit
quand même satisfaite parce qu'ils ont arraché le principe de sa révision, ce
qui oblige le groupe tripartite de réfléchir sur un SNMG de référence avec
toutes les incidences qu'il produira une fois redéfini», expliquent nos sources.
Autre acquis de la tripartite, l'acceptation des conventions de branches par le
secteur privé. Ce qui permettra leur extension aux entreprises privées y
compris celles étrangères. Le règlement du dossier des mutuelles a été décidé
par l'élaboration et l'adoption d'une loi «conséquente». L'UGTA et le FCE sont
tombés d'accord sur les moyens et les mesures à mettre en Å“uvre pour promouvoir
la production nationale. Reda Hamiani
aurait donc félicité Sidi Saïd pour y avoir adhéré «sans poser de conditions». La
question de l'IRG a été la plus difficile à traiter. «Si
on avait décidé de le bousculer, ça aurait été catastrophique puisqu'il est
calculé par paliers», nous indique-t-on. L'on relèvera avec satisfaction que le
Premier ministre n'est pas revenu à la charge pour «remettre en place le
président du FCE». Durant le huis clos, Ouyahia ne
fera aucun autre commentaire sur ce que Hamiani avait
fait comme reproches et remarques sur la politique économique du gouvernement. L'on
remarquera cependant qu'il ne se privera pas d'en apporter quelques précisions
incisives lors de la conférence de presse qu'il a animée hier matin.
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Posté Le : 01/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : GO
Source : www.lequotidien-oran.com