En ces temps de grandes annonces, l'accent est mis sur l'emploi. Un problème qui a toujours été posé sur le terrain sans pour autant être pris en charge sérieusement. Et pourtant ce n'est pas la première fois que les citoyens, particulièrement les jeunes, se révoltent pour demander du travail et des conditions sociales décentes puisque la rente pétrolière le permet. De même qu'elle permet de mettre en place un tissu productif performant capable de créer des richesses hors hydrocarbures et assurer de l'emploi durablement.
Les revendications des jeunes du Sud ne sont pas tout à fait différentes de celles exprimées en 2001 en Kabylie, ni de celles de 2011 lors des manifestations de l'huile et du sucre Elles sont liées au pouvoir d'achat. Le problème est donc le même, les responsables qui se sont succédé à la tête des différents départements ministériels n'ont pas réussi à mettre en place une véritable politique salariale ni pour l'emploi et la production. Que ce soit au Nord ou au Sud, les problèmes reviennent régulièrement sur le terrain. Et à chaque fois, ce sont les solutions conjoncturelles qui priment et qui finissent par montrer leurs limites. Jusqu'à quand ' Jusqu'à ce que l'argent du pétrole s'épuise ' Des interrogations qui renseignent sur l'ampleur du travail à faire pour sortir du bricolage, freiner les disparités régionales , en finir avec les promesses et les engagements et stopper la corruption qui a pris le dessus au sein de nos entreprises. Il s'agit aussi de relever le niveau de la formation dans nos écoles, nos instituts de formation et nos universités. Des changements s'imposent à tous les niveaux. Il y va de l'avenir du pays et des futures générations. Le temps n'est plus aux paroles et aux tergiversations mais aux actions.
Des actions clairement étudiées sans un cachet urgent. Les constats sont dressés. Ils résument les échecs essuyés depuis l'indépendance. Il ne sert à rien de les rappeler à chaque fois mais de les traiter efficacement pour permettre enfin à l'économie réelle de prendre le relais de la croissance loin de la rente du pétrole et des dépenses publiques massives.
S. I.
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Posté Le : 17/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Imadalou
Source : www.latribune-online.com