Echec et' mat '

Tous les inconditionnels de la JSK qui avaient effectué le déplacement à Bologhine pour soutenir leur équipe dans cette rude épreuve, qui avait véritable valeur d'examen probatoire dans une conjoncture de fortes turbulences, sont repartis dépités et sans doute encore plus désespérés qu'ils ne l'étaient avant de venir.Car au bout de cette élimination de la Coupe d'Algérie, qu'ils avaient si brillamment remportée la saison dernière, il y a ce peu reluisant constat d'un exercice complètement raté pour un club qui, au vu de son potentiel, promettait d'être présent autant dans la course au titre, en championnat, que dans cette épreuve aléatoire qu'est la Coupe d'Algérie.
Avec dix points de retard, à neuf journées de la fin, sur le leader actuel du championnat, l'Entente de Sétif, les Canaris viennent sans aucun doute de consommer toutes leurs chances de consécration au cours d'une saison qui sera encore à mettre aux oubliettes. Et il n'y avait qu'à voir la grise mine que faisaient les joueurs au terme du match face à l'USMA pour s'en convaincre.
Déçus ils l'étaient tous visiblement, à commencer par Mourad Karouf, celui qui a été investi de la très complexe mission de réaliser un exploit à la tête d'une équipe qui était indéniablement minée par les querelles intestines, lesquelles ont depuis quelque temps mis la JSK sens dessus dessous. Tant et si bien qu'il ne fallait pas être devin pour se rendre compte que tout le grabuge qui a secoué le
club de Kabylie ces derniers jours a eu des répercussions certaines sur la sérénité d'une équipe déjà sérieusement déstabilisée depuis le départ de l'entraîneur Meziane Ighil et l'impossibilité pour la direction du club de trouver le successeur idoine pour faire taire la grogne autour du club et surtout réduire cette opposition qui enfle comme elle ne l'avait sans doute jamais fait auparavant.
La défaite de ce samedi à Bologhine face à l'USMA, dont nul ne devrait rougir, soit dit en passant, va à coup sûr apporter de l'eau au moulin de ceux qui activent sans relâche pour le départ de Hannachi et leur donner matière à rallonger la liste des griefs qu'ils entretiennent à l'adresse de l'inamovible président du prestigieux club de Kabylie.
Faudrait-il de là prendre des raccourcis pour dire que certains se sont réjouis de cette contre-performance qui ferait en quelque sorte dans leur soupe '
Difficile d'aller jusque-là même s'il est au demeurant évident que cet échec arrange beaucoup de monde à Tizi Ouzou dans cette opération d'isolement et de fragilisation de celui qui est présenté comme le responsable du déclin de la JSK au plan résultats cette
saison et sur l'incapacité du club de se mettre au diapason de la professionnalisation du football algérien. L'élimination en Coupe d'Algérie et le renoncement prématuré en championnat des camarades de Hemani seraient-ils alors un échec et mat irrémédiable qui sonnerait l'ère d'un changement réclamé par les uns et réfuté par d'autres '