Algérie

Echec et mat



Situation dramatique dans certaines régions de l'ouest du pays. La production céréalière n'a atteint que 4 quintaux à l'hectare, alors qu'en principe, sans la sécheresse, on s'attendait à 12 quintaux.Déjà que ce dernier chiffre est très faible, comparativement à la productivité chez les pays voisins, ce qui illustre l'échec de notre politique agricole, alors que le ministre en charge du secteur, Saïd Barkat, s'est montré optimiste jeudi devant le Conseil de la nation, et cela contre toute attente. C'est la plus faible productivité de tout le bassin méditerranéen, sinon du monde. Au Maroc, par exemple, c'est 22 q/ha pour le blé tendre et 16 q/ha pour le blé dur ; en Tunisie, le rendement moyen est de 50 q/ha, alors qu'il peut atteindre 80, voire100 q/ha en France.Le satisfecit que s'est attribué M. Barkat n'est guère de mise. Il gère sept fonds de développement de l'agriculture, lesquels ont englouti des sommes faramineuses. Personne ne lui a demandé des comptes jusqu'à ce jour. On sait une chose. nous continuons à importer notre blé, notre lait, notre beurre et des tas d'autres produits agricoles. La petite Hollande avec ses 41 500 km2 est exportatrice nette de produits agricoles, dont ses célèbres tulipes, et de viande rouge.Au-delà de l'utopique révolution agraire, les dirigeants algériens ont donné la désagréable impression d'empêcher un véritable développement de l'agriculture, et ce, pour assurer notre sécurité alimentaire, un secteur grand pourvoyeur de main-d''uvre.La preuve est que l'on a jamais cherché à développer l'agriculture saharienne alors que des expériences américaines faites dans la région d'Adrar ont démontré qu'on pouvait faire deux récoltes par an avec un rendement de 70 quintaux à l'hectare. Sid Ahmed Ghozali, lorsqu'il était chef du gouvernement, s'était engagé à bannir l'importation des céréales. Il n'a pas pu terminer son travail. Nous continuons à faire le bonheur des exportateurs américains, canadiens et français notamment. Au point que la rumeur s'est mise à dire que c'est une politique délibérée pour permettre à certains pontes du système de se remplir les poches sans se fatiguer. Malheureusement, le peuple algérien va continuer à payer le prix de ce comportement criminel et peut-être même connaître la famine avec la crise alimentaire mondiale qui pointe à l'horizon. Même l'argent du pétrole ne pourra pas nous sauver.


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