Algérie

Echec et échecs



Echec et échecs
Les réformes du système éducatif ont été un échec. Ceci a été maintes fois répété sans que les pouvoirs publics daignent se pencher sur ces expérimentations qui ont réduit des générations d'élèves à l'ignorance, diplôme en poche. C'est seulement maintenant que l'on reconnaît l'ampleur des dégâts par la voix du nouveau ministre en charge du secteur, qui l'a affirmé récemment au Parlement, après qu'il ait déclaré, juste après sa nomination en remplacement de Boubekeur Benbouzid, qu'il ne toucherait pas aux réformes engagées par ce dernier. «Il faut rattraper ce qui peut l'être», a affirmé celui qui a annoncé la tenue prochaine d'une conférence nationale d'évaluation de ces mêmes réformes. L'entêtement a caractérisé cette question, l'ancien ministre ayant tenu aux changements qu'il a voulus, ne reculant devant aucune protestation ni aucune critique. Il a foncé tête baissée, certainement encouragé dans sa démarche aventureuse, et le résultat est là. Des élèves qui n'assimilent pas leurs cours et qui ont du mal à s'accommoder avec des programmes confectionnés de manière aléatoire, qui ne sont en rapport ni avec leur âge, ni avec les normes. Près de dix ans après la mise en 'uvre de ces réformes dont on aurait mieux fait d'en faire l'économie, au vu de tout le mal qu'elles ont provoqué au sein de générations d'élèves qui sont presque analphabètes à la sortie de l'université, il faut une autre révision. Pas de manière radicale, mais pas à pas, et cela demandera certainement beaucoup de temps, ce qui signifie que système éducatif actuel continuera encore à être imposé et à poursuivre son 'uvre destructrice voulue par ses concepteurs. Il faut dire que cette entreprise irréfléchie, dénoncée même par les enseignants, a vu ses effets négatifs confortés par ces derniers (les enseignants) qui n'ont épargné aucun effort pour prêter main forte à la dégringolade du niveau d'instruction à travers des attitudes irresponsables. Le recrutement à tout va, notamment durant la décennie noire, et le manque de formation ont, eu eux, aussi un effet néfaste sur la qualité de l'enseignement. Le bourrage de crâne dans des salles archicombles, c'est le lot des élèves qui parviennent difficilement à grimper les étapes jusqu'à l'université, quand l'essoufflement ne vient pas arrêter net leur parcours.
R. M.


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