Algérie

Echec d'une deuxième réunion de l'APW



Le président de l'APW de Bordj Bou Arréridj a décidé de déposer plainte contre les élus qui ont empêché, à deux reprises, la tenue de la session ordinaire de l'assemblée, après avoir fait appel aux services d'un huissier qui a constaté les faits.La tentative de poursuivre la session extraordinaire consacrée par l'APW de Bordj Bou Arréridj au règlement intérieur de l'Assemblée, à la désignation des vice-présidents et à la constitution des commissions, ne s'est pas toujours déroulée, mardi dernier. Elle a été suspendue une deuxième fois et remise à une date ultérieure.
Cette séance extraordinaire a donné, d'entrée de jeu, un spectacle lamentable des formations qui la constituent. Ni le président ni son groupe n'ont réussi à tenir la réunion. Les opposants, au nombre de 18 (FLN, RND et FM), ont retiré les chaises de la scène et les ont remplacés par des drapeaux avant d'empêcher le président de l'APW d'ouvrir la séance.
Après une tentative d'organiser une réunion en bas de la scène, le président de l'APW a décidé de sortir et de reporter la session. Selon nos informations, le président de l'APW était accompagné par un huissier de justice qui a tout constaté.
"Avec le rapport de l'huissier de justice, nous allons déposer plainte auprès du tribunal de Bordj Bou Arréridj pour entrave à l'exercice d'une assemblée", a déclaré un élu qui rappelle qu'ils ont la majorité et ne veulent plus de cette situation de blocage non démocratique exercée par cette minorité qui revendique des privilèges en usant de la force.
Notons que le wali et tout l'exécutif n'ont pas assisté à cette séance. Ils étaient dans la région de Djaâfra pour assister à la fête de Yennayer, le nouvel an berbère.
Pour rappel, la première séance de cette session extraordinaire, qui a eu lieu le 30 décembre 2021, avait déjà été levée à cause de ces opposants. Ces derniers, au nombre de 18, sont montés sur l'estrade et ont empêché le président de l'APW de poursuivre la séance.
Lors de la première session, qui a été également chahutée, le wali de Bordj Bou Arréridj et son exécutif avaient quitté la salle au bout d'un quart d'heure.
Les élus contestataires refusent d'être écartés de la présidence des commissions et des postes de vice-présidents de l'APW, criant à la marginalisation.
"C'est une mise à l'écart d'une moitié de la composante de l'APW. Nous sommes des élus et nous ne voulons pas être des figurants", a clamé un des élus protestataires. Pour rappel, la première session avait été suspendue à peine le premier point approuvé.
En effet, àprès approbation du bureau de la session avec 20 pour et 19 contre, juste après le vote du premier point (l'ordre du jour), 21 oui et 18 non, des élus se sont catégoriquement opposés à la poursuite des travaux de la session, en tapant sur la table et en criant de toute leur voix.
Une scène qui n'a pas manqué de susciter des commentaires et une crainte d'un blocage de l'APW pour une période indéterminée.

Chabane BOUARISSA


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