Algérie

Echec au dialogue



Echec au dialogue
Les syndicats déclinent les rencontres «protocolaires» du ministère, ils accusent le département de Benghebrit de fermer les portes du dialogue.Les déceptions s'accumulent au sein de l'éducation. Une controverse qui ne cesse de diviser et de compliquer davantage la situation. C'est l'impasse, notamment avec des réunions et des rencontres qui n'aboutissent à rien. Les conséquences de «l'échec du dialogue» sont lourdes, surtout qu'il s'agit de l'avenir de centaines de milliers d'élèves pris en otage. Cette «guéguerre» entre le ministère et les différents syndicats prend une ampleur inquiétante. Contacté par nos soins, le secrétaire général de la Coordination nationale des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Nouar Larbi, a révélé que le ministère de tutelle joue à un jeu regrettable. «Ils doivent communiquer avec le Cnapest qui est le représentant des enseignants et non avec les enseignants directement. Ils doivent apprendre à nous respecter et à prendre nos préoccupations au sérieux», a-t-il indiqué. Le coordinateur a abordé plusieurs points, dont le suivi de la grève sur l'ensemble des wilayas du pays.«Le taux de suivi de la grève progresse quotidiennement, chaque jour de nouveaux établissements rejoignent le mouvement de protestation», souligne-t-il, en précisant que la tutelle utilise tous les moyens de répression et de sanctions pour terroriser les grévistes. «En dépit des pressions exercées, le mouvement de protestation se poursuivra», affirme le même interlocuteur. Il exprime dans le même contexte que le ministère de l'Education nationale a créé un climat malsain au sein de l'Ecole algérienne qui souffre de plusieurs problèmes. «Les enseignants sont pris en otage au même titre que les élèves», regrette M.Nouar.Dans le même ordre d'idées, rappelons que le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) poursuit pour la deuxième semaine son mouvement de protestation à travers tout le territoire national. En revanche, un constat accablant à été établi hier par M.Medjadi Messegem, inspecteur général au ministère de l'Education nationale sur les ondes de la Radio Chaîne III. Pour lui, l'école publique est aujourd'hui «malmenée», en dépit «du règlement des revendications salariales des enseignants». Le retour de la contestation, selon lui, est un prétexte pour la déstabiliser davantage. Du mouvement de grève observé par des enseignants affiliés à la Coordination nationale des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), l'invité de la rédaction assure qu'il n'a pas eu d'impact significatif sur la période des examens, laquelle se déroulerait, selon lui, dans d'assez bonnes conditions.Au moment où sept autres syndicats menacent, à leur tour, d'observer un arrêt de travail, M.Messegem annonce que le ministère allait reprendre langue avec le Cnapest, avant la fin de la semaine en cours, et que d'autres rencontres suivront avec les autres mouvements contestataires. Il affirme que «le ministère est prêt à hâter le règlement de certaines des revendications soulevées par les grévistes» ajoutant, en outre, «qu'il existe une partie qui relève de la décision politique». Pour rappel, les principales revendications du Cnapest sont la promotion systématique aux nouveaux grades et à la promotion au poste d'enseignant principal et d'enseignant-formateur, l'application du Code de la médecine, celui du travail et la promulgation d'une circulaire interministérielle favorisant l'accès des enseignants au logement. Le Cnapest demande, aussi, la mise à jour de la prime du Sud et l'installation d'une commission gouvernementale chargée de recenser les biens et fonds des oeuvres sociales.




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