Echauffourées après l'interdiction d'un Iftar collectif : Qui cherche le pourrissement à Skikda '

Des échauffourées ont éclaté ce vendredi à quelques minutes seulement de l'Iftar, entre des dizaines de jeunes et des éléments des forces anti-émeutes dans la ville de Skikda.Les policiers ont été déployés sur l'esplanade de la Place du 1er Novembre, en face de l'Hôtel de ville juste après la fin de la marche du vendredi pour empêcher la tenue de l'Iftar collectif que comptaient organiser les skikdis, à l'instar des autres villes du pays.
A 19h, les policiers ont commencé à faire évacuer la place, plein de monde, engendrant quelques heurts avec les jeunes qui refusaient d'obtempérer. « S'il ?vous-plait, laissez nous donner les repas déjà préparés aux gens. On ne fait rien de mal et on vous invite à partager la rupture du jeûne avec nous » ne cessaient de répéter les jeunes en direction des policiers.
« On veut ruiner cette ville. On pousse les jeunes à bout alors qu'ils veulent juste organiser un Iftar comme on a l'habitude de le faire chaque Ramadhan.» crie un jeune rencontré sur les lieux.
Les policiers, à bout de nerfs continueront de débarrasser la Place allant jusqu'à interdire à quiconque d'y accéder. Quelques jeunes ont commencé alors jetter des bouteilles d'eau minérales en direction des policiers avant d'être arrêtés par d'autres jeunes. « Silmya, silmya?ne provoquez pas les policiers » « Par solidarité, on ne rentrera pas à la maison » laissaient entendre plusieurs citoyens qui étaient de passage.
La tension monta néanmoins d'un cran à quelques minutes seulement de la rupture du jeûne lorsque les organisateurs ont commencé à amener les corbeilles de pain pour les distribuer sur des dizaines de citoyens qui ont tenu à rester sur les lieux. A ce moment, les policiers sont revenus à la charge pour les chasser.
« Neftrou Hna?( on rompra le jeûne ici) » criaient les jeunes en prenant place sur les trottoirs, voir même sur l'asphalte.
A 19h 40, l'heure de la rupture du jeûne à Skikda, les jeunes n'ont pas manqué de porter des plateaux aux policiers.
Ces derniers les refuseront et ne quitteront la place que vers 20h 30, permettant ainsi aux jeunes de reprendre possession de la Place et de scander « Wali dégage ».