Algérie

Echanges entre associations Des potiers français en visite à Maâtkas


Echanges entre associations Des potiers français en visite à Maâtkas
Des potiers français, membres de l'association Agap (Association des gens et amis de la poterie), venus du département de la Gironde, sont, depuis quelques jours, en visite dans la région de Maatkas.
Venus de Sadirac, un village situé à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville de Bordeaux, et qui possède une tradition potière depuis le XIVe siècle, ces visiteurs ont été très satisfaits de leur safari explorateur en Algérie, notamment en Kabylie, où ils ont pu découvrir une vraie richesse culturelle en matière de poterie, comme a eu à nous l'avouer Jean François Baurlard, l'un des membres de la délégation hôte de l'association 'la Potière de Maatkas'. 'Notre séjour dans cette belle région d'Algérie a été très enrichissant. Nous avons découvert, contrairement à ce qui se fait chez nous, que les objets de poterie sont toujours à vocation usuelle, ce qui joue bien sûr dans le sens de la préservation et du développement de cet art ancestral.' En effet, même si un festival dédié à la poterie locale au village Sadirac est organisé annuellement, et bien qu'il attire des potiers de quelques pays européens, d'Espagne surtout, et des villages et villes du sud de l'Hexagone, la poterie n'a d'autres valeurs que le symbole historique et de loisirs. Notre interlocuteur nous apprend qu'un musée retraçant l'histoire de la poterie locale existe aussi, de même qu'un atelier qui accueille des adultes et des enfants pour l'apprentissage de la fabrication potière, mais que tout cela reste uniquement pour des fins de loisirs et de détente. De son côté, Paul Faizant, qui vit à Sidi Ghilès, du côté de Tipasa, membre de l'association "Trait d'union Algérie", plaide pour des écoles de poterie, où sera enseignée la méthode authentique de fabrication avec toutes les significations et la précision qui la caractérisent, car selon son constat, on s'éloigne de plus en plus de la finesse originale. 'Ce que l'on trouve dans les musées, celui des arts populaires notamment, et ce qui se fabrique actuellement n'est pas du tout la même chose dans le fond.' Chose qui sera d'un grand apport pour cet art populaire à grande importance historique, pense-t-il. 'À Sidi Ghiles, par exemple, nous avons relancé la fabrication des meubles en terre qui a trouvé un grand intérêt chez le public, chose que nous avons vérifiée lors de notre récente exposition à Tlemcen, dans le cadre de Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011', soutient-il.
R. Achour
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