Des professeurs et doctorants algériens et français en sciences sociales en sport se sont échangé durant trois jours à Alger leurs expériences sur les méthodes de recherche dans un domaine qui reste selon eux «peu travaillé» par les spécialistes.Des doctorants de l'Université de Nantes (France) et d'autres de l'Ecole des hautes études commerciales d'Alger (HEC, ex-INC) ainsi que de l'Ecole nationale supérieure en sciences et technologie du sport d'Alger (ENS/STS) ont décortiqué l'impact des sciences sociales sur le sport, à l'occasion des 1res Journées des sciences sociales en sport (J3S), organisées de samedi à lundi au siège du Comité olympique et sportif algérien (COA). «L'objectif était de créer des connexions entre des doctorants et chercheurs algériens et français. Ces premières journées seront ponctuées par l'édition d'un livre -Les actes des J3S - qui sera distribué gratuitement, en plus d'un DVD, dans nos universités», a déclaré, lundi à l'APS, le professeur algérien Abdenour Nouiri, directeur du laboratoire Marketic, initiateur de la rencontre. De son côté, le Français Viaud Baptiste, maître de conférences à l'Université de Nantes, s'est concentré sur les sciences sociales appliquées au sport et les différences entre ce qui se fait en Algérie et en France. «Le sport reste un objet de recherche parmi d'autres, néanmoins il est très peu travaillé. Généralement on pratique du sport sans le penser pour mieux le comprendre. Avoir une idée sur toutes ses composantes est important», a estimé Viaud Baptiste, qui occupe le poste de sous-directeur du Centre nantais de sociologie. «La construction du sport est différente dans les deux pays et nous sommes ici en Algérie justement pour savoir quels sont les outils de recherche afin de partager par la suite les résultats», a-t-il ajouté. Plusieurs questions ont été traitées notamment la nécessité d'associer des psychologues dans la préparation des sportifs. «Des entraîneurs font eux-mêmes la préparation psychologique à la performance puisque certains d'eux sont hostiles à l'intervention de psychologues. Parfois cette préparation intégrée marche bien et parfois non», a répondu le professeur français Jacques Saury à une question d'une participante, sur le besoin d'avoir un psychologue au sein des staffs d'entraînement. Durant cette rencontre, des expériences «passionnantes» d'étudiants qui sont allés vers le sport pour enquêter et tenter de «comprendre ce qui se passe dans ce monde» et «les sentiments des sportifs lors des succès ou des échecs», ont été présentées. Ce rendez-vous «scientifique-sportif» a été clôturé lundi à midi avec des débats intéressants sur la gestion du stress, la fixation des objectifs et le suivi de la carrière des sportifs.
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Posté Le : 30/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lnr-dz.com