Algérie

Echanges commerciaux sans contraintes pour les opérateurs des pays partenaires


Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a mis en avant, avant-hier samedi à Alger, les avantages accordés dans les échanges commerciaux avec les pays ayant adhéré à cette initiative de commerce guidé lancée dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).Annonçant, à l'occasion, l'adhésion officielle de l'Algérie à l'initiative de commerce guidé, dans le cadre de la concrétisation effective de l'accord de la ZLECAf. Une initiative visant à tester l'environnement opérationnel, institutionnel et juridique de la mise en ?uvre de l'accord de la ZLECAf, à travers le lancement effectif des échanges commerciaux conformément aux avantages préférentiels prévus dans l'accord portant création de la zone, entre les Etats parties ayant rempli les conditions minimales pour entamer ces échanges.
Intervenant lors des travaux du forum économique sur ''l'initiative de commerce guidé'' dans le cadre de la ZLECAf, en présence du Secrétaire général de la zone, Wamkele Mene, le ministre a appelé les opérateurs économiques algériens à tirer profit, dès aujourd'hui, des avantages accordés dans le cadre des échanges commerciaux avec les pays ayant adhéré à cette initiative, afin, a-t-il dit, de promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures et de concrétiser les objectifs de l'accord de la ZLECAf visant à augmenter de manière significative le volume des échanges commerciaux entre les pays africains. « En vertu de cette adhésion, les opérateurs économiques peuvent effectuer des échanges commerciaux avec leurs homologues des pays partenaires de l'initiative sans contraintes douanières, conformément à l'accord de la ''ZLECAf''», a-t-il indiqué.
Pour le ministre, la tenue du Forum économique sur l'Initiative du commerce guidé reflète le grand intérêt manifesté par l'Algérie pour la réalisation de l'intégration continentale qui constitue l'une des priorités africaines les plus importantes de l'Algérie. « L'Algérie aspire à développer des partenariats », a-t-il rappelé. Déplorant, au passage que les échanges commerciaux sont encore loin de refléter nos aspirations. « Les études économiques ont montré que le taux du commerce intra-africain ne dépasse pas 15%, l'équivalant de 2% du commerce mondial, soit, le taux le plus faible comparativement aux autres régions économiques du monde », a souligné Tayeb Zitouni.
Selon les études menées par la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), a fait savoir le ministre, la marge prévue pour les échanges commerciaux bilatéraux est estimée à 35 milliards de dollars américains. Equivalant, a observé le ministre, à une croissance de 52 % du commerce intra-africain. Faisant remarquer que ces résultats concordent avec les prévisions du dernier rapport du Fonds monétaire international, qui suggère que la réforme des politiques commerciales fragmentées et l'amélioration de la mise en ?uvre des accords de libre-échange en Afrique pourraient augmenter les flux commerciaux entre les pays africains de plus de 50 %.
L'Algérie, a ajouté le ministre, vise l'atteinte des objectifs de l'agenda 2060, à savoir la Zone de libre-échange continentale africaine, considérée comme un cadre commun pour la croissance globale et le développement durable du continent au cours des prochaines décennies, et l'intensification du commerce intra-africain dont le leitmotiv demeure la ZLECAf, en tant que grand marché unique des marchandises et des services d'environ 1,2 milliard de personnes pour un PIB estimé à 2.500 milliards de dollars. Mettant en avant l'ambition de l'Algérie de développer des partenariats intra-africains, une manière de se libérer de la dépendance des autres continents.
Rappelons que dans le cadre de la ZLECAf, les droits de douane de 90 % des marchandises libéralisées seront réduits au plus tard en 2030 et de 7 % en 2035. Les pays sont autorisés à taxer 3 % des biens produits. La ZLECAf, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021, a créé la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays participants.
Consolidant un marché d'environ 1,3 milliard de dollars dans 55 pays membres de l'UA dont le PIB combiné s'élève à 3,4 billions de dollars.
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