Algérie

Ecartez-vous ! Laissez passer les jeunes !



Bien qu'il faille changer toutes les pratiques de notre société ; politiques, sociales et même comportementales, rien n'appuie cette ligne de pensées que prêchent nos responsables.
Tout le monde est d'accord de passer le flambeau aux jeunes algériens (nes) souhaitant participer à la consolidation, voire à la reconstruction de l'Etat-nation algérien ; personnellement l'enthousiasme de faire partie avec ceux qui le voudront n'est plus dans mon agenda. Toute la classe politique accuse l'école algérienne de «mauvaise production» alors que nos chers responsables n'ont pas, pour la plupart d'entre eux, de diplômes, mais quand bien même ils sont toujours des responsables, issus de l'école algérienne, bien placé pour décider de l'avenir de notre génération martyrisée, à savoir les jeunes. Dans mon monde à moi, celui du travail, le critère de compétence n'est pas pour aujourd'hui ni pour demain ; les responsables sont des jeunes de 60 ans et plus, sans niveau, qui narguent la réglementation et les lois de la République sans être inquiétés. Avec une vision bien limitée, ils continuent de s'accaparer tous les postes de responsabilité et centres de décision tout en nous rappelant gentiment, à nous les jeunes, le devoir de les suivre dans leurs démarches et décisions sans pour autant nous initier à l'art de goûter aux saveurs de la construction. À ma connaissance, le président de la République était ministre à la vingtaine ; qu'avait-il de plus que cette jeunesse d'aujourd'hui ' Doutez-vous de l'amour que porte cette jeunesse à sa patrie ! Nous avons nos propres projets politiques, notre propre vision de l'avenir ; seulement vous nous écartez de la gestion parce que nos diplômes ne valent pas les vôtres, de la politique parce qu'on n'est pas encore mûrs et nous ne comprenons rien dans la politique, nous ne sommes pas des ambassadeurs parce que la diplomatie est d'un rang élevé… Gloire à nos martyrs. En fait, vous nous écartez parce que vous ne voulez pas partir. Vient après le néologisme de nos responsables : exemple «un jeune de 40 ans» ! On est toujours jeune quand on a une chance de se faire recruter dans une administration dans le cadre du pré-emploi ! Faut-il demander à un expert de bien vouloir nous dire l'âge d'un jeune, et du pourquoi il a 40 ans en Algérie et une vingtaine d'années sous d'autres cieux, et c'est pour ça qu'un Algérien de 40 ans est un jeune, et ceux qui décident sont des jeunes de 70 ans et plus ! Avec un argument infaillible : la légitimité historique. Qui va gérer notre Algérie après un peu plus de 50 ans quand nos responsables ne seront plus là ' Avec cette logique, je pense qu'il n'y aura personne, aucun candidat à ces postes ! Seulement, j'ai cette envie de devenir président de la République puisque je serai un jeune de 80 ans ! J'aurai acquis cette légitimité historique qui me propulsera dans la haute sphère, je pourrai enfin prétendre à un poste de responsabilité qui me permettra d'essayer ma propre logique de construction, ma vision de la séparation des pouvoirs, ou faire régner l'égalité des droits et devoirs… j'ai oublié un détail, très important : l'espérance de vie d'un Algérien est de 75 ans. A ceux qui voudront écouter, l'Algérie est debout et le restera éternellement, avec ou sans vous, je sais que l'enfant de mon enfant de mon enfant aura cette patrie dans le sang et âme, et sera prêt à la défendre de sa vie s'il le faudra. Le patriotisme comme vous nous le présentez aujourd'hui n'est pas le même que celui que j'ai… Gloire à nos martyrs.




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