Ecarter le gang et assainir les rangs !

Il y en aura toujours qui émergeront du néant pour servir la soupe à celui qui fait le consensus, non pas parce qu'il promet de mener à bien les réformes du pays ou de gérer au mieux les deniers publics, mais par opportunisme.Vous en chercheriez à la loupe, aujourd'hui, que vous n'en trouveriez pas une seule. Je parle de voix discordantes. Bien sûr, il y en a qui ne partagent pas les rêves de la majorité qui réclame désormais un droit de regard sur la façon dont sont gérées les affaires du pays et la restitution de tout ce qui lui a été confisqué jusque-là. Il y en a qui ne pensent pas pareil parce qu'ils n'entrevoient pas l'avenir sous le même angle que ces marées humaines sorties exiger une république qui échappe au contrôle d'un système qui a abusé de son temps au sens large du terme.
Au cours d'échanges passionnés autour de l'avenir du pays, il arrive que l'on s'interroge sur la possibilité de chanter, un jour, à la gloire du 22 février 2019.
Il faut dire qu'il y aura fort à faire pour redresser l'économie et remettre en l'état tout ce qui a été déstructuré en quelques décennies. Parmi ceux qui prétendent être au fait du moindre sursaut intérieur, il y en a qui partagent quelques craintes de voir les marcheurs réduits à tourner en rond. Jusqu'à il y a quelques jours, les tenants du système auront pensé à tout sans imaginer un seul instant que la variable «population» pourrait se mettre en travers de la trajectoire tracée par eux, tout faire basculer et en finir en un temps record avec une force que l'on désespérait de pouvoir ébranler.
Il est clair, et ils le disent depuis près de deux mois, les Algériens savent ce dont ils ne veulent plus.
Les revendications évoluent, d'une étape à l'autre. Ce qui fait pourtant dire, à certains experts, que la rue n'est pas assez ferme et va trop lentement au regard du travail en coulisses et du maillage de l'administration par les hommes d'affaires identifiés comme le «clan maffieux» ! Une entité qui ruse en espérant convaincre la rue qu'elle est à son écoute en procédant à des replâtrages destinés à prolonger la vie d'institutions que tout le monde veut voir partir.
M. B.