«C'est après avoir frappé à toutes les portes et crié notre désarroi sur
les ondes de la radio et dans les colonnes de la presse locale, que nous avons
décidé de passer à un palier supérieur de revendication». C'est dans ces termes
que s'est exprimé le représentant de l'Association des parents d'élèves de
l'école des jeunes aveugles (APEEJA) de la rue Benmeliek, structure éducative
située à quelques pas seulement de la direction des affaires sociales de la
wilaya, qui a en charge 70 élèves de 5 à 16 ans qui y mènent des études dans
deux niveaux, le primaire et le secondaire, encadrés par des enseignants formés
au Centre national de formation du personnel pour handicapés (CNFPH) de
Constantine.
Cette association vient, en effet, de hausser le ton en menaçant de
recourir à des mouvements de protestations publiques et des grèves de cours
pour se faire entendre de la tutelle, la direction des affaires sociales.
«Cette dernière demeure sourde à nos nombreux appels et à notre demande
d'audience déposée chez le directeur il y a plus de deux mois», nous a déclaré
M. Djebassi, le représentant de cette association. En outre, par le biais d'un
communiqué dont nous détenons une copie, le président de l'association M. Denni
a dénoncé «la situation misérable de l'école et les conditions dans lesquelles
étudient leurs enfants qui manquent de tout en faisant stoïquement face à des
handicaps qui compromettent sérieusement leurs études: absence de suivi dans la
méthode d'écriture en braille, manque total de livres à tous les niveaux, pas
de transport du moment que le seul bus est en panne depuis deux ans, etc.».
En ce qui concerne les équipements pédagogiques offerts par le ministère
de la Solidarité nationale, entre autres la bibliothèque sonore, poursuit le
communiqué de l'APEEJA, ils demeurent encore inutilisés et entreposés au
magasin. En conclusion, le président de l'association a lancé un appel au
ministère de tutelle et au wali pour leur demander d'intervenir afin de mettre
un terme à cette situation. Pour leur part, les parents d'élèves estiment que
la persistance du laisser-aller et du vide pédagogique au niveau de l'école va
se ressentir immanquable sur le niveau scolaire de leurs enfants qui préparent
les examens de fin d'année scolaire. Ils s'élèvent «contre ce handicap
supplémentaire qui leur est imposé», comme l'a déclaré notre interlocuteur M.
Djebassi qui a précisé que son association va convoquer ses membres pour une
assemblée générale qui décidera des actions à entreprendre dans l'immédiat.
Nous avons tenté vainement d'entrer en contact avec le directeur des
affaires sociales, celui-ci étant «en mission, hors de la structure», nous
a-t-on répondu. De même, le directeur de l'école était en mission à Alger.
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Posté Le : 30/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com