Les risques perdurent à Ben M?hidi
Skikda est en train de payer aujourd?hui les conséquences d?une gestion chaotique qui l?a souvent caractérisée. Les éboulements de terrain avec tous les risques que cela entraîne aussi bien sur les biens que sur les personnes, en sont aujourd?hui légion dans une ville effritée. A Beni Malek, à Borj H?mam à La Résidence, les risques existent encore et devraient, on n?en doute pas, emmener les responsables à y remédier. Histoire de pallier aux urgences. Mais ce mal qui ronge un sol très accidenté et fragilisé de Skikda ne concerne pas uniquement les cités du centre-ville. Le phénomène a également touché la station balnéaire de Ben M?hidi située à l?est de Skikda. De grands éboulements se sont produits, il y a plus de quatre mois déjà au niveau du talus longeant le chemin de wilaya qui traverse l?agglomération. Cette situation était presque prévisible, puisqu?il y a quelques années seulement, tout le couvert végétal qui jonchait le talus avait été défriché. On avait à l?époque mené une étrange opération en procédant à la taille des pins parasols qui fixaient les dunes. Ces arbustes qui font partie des conifères sont pourtant connus pour craindre toute taille. Le résultat ne s?est pas fait attendre et quelques jours après la « bévue » communale, les arbustes étaient fanés et sont morts laissant ainsi un talus dunaire exposé à tous les aléas climatiques. Les éboulements de Ben M?hidi continuent encore à mener la vie dur aux habitants de la région en plus du danger permanent que fait peser cette situation aussi bien sur la sécurité routière, sur les assises des habitations que sur les puits qui alimentent une grande partie de la population. Exaspérés, des habitants du camp Trécot ont tenu à dénoncer les lenteurs enregistrées dans la prise en charge des quantités énormes de sable qui risquent d?engloutir leur puits qui vient en amont du talus. Par ailleurs, la canalisation des eaux usées qui a été totalement dénudée par l?affaissement d?une dune, est aujourd?hui totalement suspendue. Des enfants s?amusent aujourd?hui à l?arpenter en courant un grand risque. Car si l?un de ces enfants tombe, les conséquences en seraient très graves vu que la canalisation s?élève à plus de cinq mètres du sol. En plus de ce danger permanent, la cassure de la canalisation reste à craindre et au cas où cette éventualité viendrait à se produire, toutes les aires avoisinantes se verront inondées d?eau nauséabondes avec tous les risques que cela entraînerait. Pour de plus amples explications et afin de s?enquérir des mesures entreprises pour y remédier, le délégué communal de Ben M?hidi s?est montré très rassurant. D?abord, il tiendra à relever que l?affaissement qui a dénudé la canalisation des eaux usées est déjà pris en considération. Il dira à cet effet : « Après l?étude fournie par le CTC, nous avons désigné une entreprise privée pour entreprendre dans l?urgence des travaux de confortement par gabionnage. D?ailleurs les travaux sont actuellement en cours. » Il mentionnera également que trois autres points d?éboulement le long du talus devraient connaître la même opération. « Les trois points sont programmés et les travaux devraient êtres entamés au maximum dans un mois ». Pour les risques que fait peser la canalisation d?eaux usées, le délégué a évoqué la proposition faite par l?APC afin de détourner cette canalisation pour que le déversement se fasse dans la plage. Il précisera néanmoins que cette proposition a été rejetée par la direction de l?environnement en références aux nouveaux dispositifs de protection du littoral.
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Posté Le : 24/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Ouahab
Source : www.elwatan.com