Algérie

Ebola
Pas moins de 3400 personnes décédées dans la pire épidémie de l'histoire. Le virus Ebola sévit actuellement surtout en Afrique de l'Ouest. Sa progression dangereuse menace désormais l'Europe et les Etats-Unis.Les élections sénatoriales prévues le 14 octobre au Liberia, pays le plus touché par le virus Ebola, ont été reportées en raison de l'épidémie. «Les mesures prises par le gouvernement en vertu de l'état d'urgence pour endiguer la propagation et éradiquer le virus, la persistance de l'épidémie et de mesures de survie adoptées par la population qui réduit ses déplacements et ses contacts, nécessaires à une atmosphère libre, ouverte et transparente», a souligné la présidente Ellen Johnson Sirleaf. Par ailleurs, suite à l'inquiétude grandissante face aux risques de propagation d'Ebola, les Européens vont discuter, le 17 octobre, d'un éventuel renforcement du contrôle des voyageurs en provenance des pays africains touchés par l'épidémie. Cette mesure a été prise dans le sillage de l'inquiétude provoquée en Europe par la première contamination par Ebola enregistrée sur le continent.En effet, en Espagne, une aide-soignante ayant pris en charge des missionnaires malades rapatriés à Madrid vient d'être diagnostiquée positive au virus. «Sa situation clinique s'est dégradée, mais je ne peux pas livrer davantage d'informations. La patiente ne souhaite pas que l'on communique sur ce sujet», a annoncé à la presse une responsable de l'hôpital au sujet de Teresa Romero, première personne infectée hors d'Afrique. Selon un nouveau bilan de l'hôpital Carlos III de Madrid, six personnes ont été hospitalisées dans le service traitant les malades atteints d'Ebola. Il s'agit de deux médecins et un infirmier admis mercredi soir, selon un communiqué de l'hôpital. Parmi eux figurent le médecin urgentiste Juan Manuel Parra (qui a soigné Teresa Romero lundi à l'hôpital d'Alcorcon, près de Madrid)et une femme qu'il a auscultée le 29 septembre dans un centre de santé près de chez elle.Une cinquantaine de personnes qui ont pu être en contact avec la malade et les religieux, issues notamment du milieu hospitalier, sont déjà surveillées. Une enquête est en cours afin d'identifier tous les habitants de la région qui auraient pu être exposés, d'autant que l'aide-soignante a présenté des symptômes dès le 29 septembre mais n'a été hospitalisée que le 6 octobre. Ce cas a suscité une vive polémique en Espagne sur les failles de la prise en charge du virus. Des failles que l'urgentiste Juan Manuel Parra fait ressortir dans un rapport dénonçant les conditions de sa prise en charge : «Les manches étaient trop courtes pour moi tout le temps et une partie des poignets est restée à découvert»Un autre sidaAlors que l'OMS ne recommandait pas de contrôle à l'arrivée mais prescrivait une prise de température des voyageurs au départ des pays touchés, les Etats-Unis vont renforcer le contrôle des voyageurs en provenance d'Afrique de l'Ouest dans cinq grands aéroports du pays, suite au décès d'un patient atteint d'Ebola dans un hôpital de Dallas (Texas). «Cela va être un long combat (...). Depuis trente ans que je travaille dans la santé publique, la seule chose comparable a été le sida», a déclaré le docteur Tom Frieden, directeur des centres américains de contrôle et de prévention des maladies, lors d'une table ronde à Washington. «Nous devons travailler pour que cette maladie ne soit pas un autre sida», a insisté M. Frieden, estimant que «la vitesse est le levier le plus important» pour lutter.En effet, «la grande majorité des personnes venant des trois pays les plus touchés par Ebola (Liberia, Sierra Leone, Guinée, ndlr) seront concernées par ces contrôles complémentaires», a précisé Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. Rona Ambrose, la ministre canadienne de la Santé, a également annoncé que ces passagers allaient faire l'objet de contrôles renforcés. Pour la Sierra Leone, «la réponse internationale a été, pour le moment, plus lente que le rythme de transmission de la maladie», a déclaré, en audioconférence depuis Freetown, M. Koroma, lors d'une réunion sur Ebola organisée à Washington par la Banque mondiale. Cela «doit changer», a-t-il ajouté.Alpha Condé, le président de Guinée, a également appelé à une aide internationale plus importante : «Les efforts doivent être amplifiés, rapides et coordonnés.» Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé qu'il fallait «multiplier par 20» l'aide actuelle pour espérer enrayer la maladie. De son côté, la directrice du FMI, Christine Lagarde, a admis qu'il faut «augmenter les déficits pour soigner les gens», soulignant le lourd impact économique de la maladie sur les trois pays les plus touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone) qui étaient jusqu'ici sur de bons rails. Ebola prend aussi le dessus sur le ballon rond.En effet, en Espagne, des craintes au sein du Rayo Vallecano ont poussé Lass Bangoura, attaquant guinéen de ce club de Liga, à abandonner sa sélection pour regagner Madrid en catastrophe. Et pas que ! Ebola sème aussi la terreur au sein des éliminatoires de la CAN-2015 dont deux matchs ont été délocalisés à cause des craintes liées au virus : Guinée-Ghana aura lieu à Casablanca (Maroc) et Sierra Leone-Cameroun se jouera à Yaoundé.


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