Algérie

Eaux usées, pollution, déchets ... Tous les voyants au rouge



Le rapport sur la situation de l'environnement dans la wilaya d'Oran, présenté hier par les responsables du secteur devant les élus de l'APW d'Oran, n'incite pas à l'optimisme.  Selon ce rapport, le constat établi par la direction de l'environnement indique qu'au niveau de l'ensemble des zones industrielles, la situation de l'environnement ne cesse de se dégrader à cause de l'absence de réseaux d'assainissement, de stations d'épuration pour le traitement des eaux utilisées par les unités polluantes, etc. Les déchets industriels sont ainsi rejetés dans les milieux naturels, notamment la Dhaya Morsli, le lac Tilamine et la mer. Parfois, ces rejets se font sur des terres agricoles, sans aucun traitement.  Le bilan des opérations de contrôle des installations classées fait état de quelque 300 installations contrôlées entre 2004 et 2007. Parmi ces installations, 182 ont été destinataires d'une mise en demeure et 13 autres ont été fermées. Pour la zone industrielle d'Es-Sénia, le rapport signale que 18 entreprises ont été mises en demeure de mettre un terme aux rejets de déchets polluants vers la Dhaya Morsli.  D'autre part, la direction de l'environnement vient de recenser 52 unités qui constituent un réel danger sur la santé du citoyen, notamment les entrepôts de carburant, les silos et les unités chimiques. D'autres établissements et entreprises sont aussi mises à l'index: c'est le cas, entre autres, des déchets hospitaliers et des huiles ascarel. Pour les déchets hospitaliers, le rapport souligne que les 118 infrastructures sanitaires de la wilaya génèrent 4,764 tonnes de déchets par an. Le rapport précise que le traitement de ces déchets se fait d'une manière archaïque dans des incinérateurs qui ne répondent pas aux normes requises. Ces déchets très dangereux sont souvent rejetés parmi les déchets ménagers. Pour les huiles PCB (ascarel), les services de la direction de l'environnement viennent de recenser plus de 600 transformateurs en panne, contenant plus de 290 tonnes d'huile ascarel (PCB). La même direction a en outre recensé plus de 320 tonnes de produits phytosanitaires, souvent stockés dans des conditions déplorables, 60 unités produisant des CFC et 50 unités polluantes.  Par ailleurs, et selon ce même rapport, des mesures ont été prises pour la délocalisation de quelques unités polluantes et de certains produits stockés dans de mauvaises conditions. C'est le cas du dépôt de Naftal de Haï Dhaya, des tanneries situées à l'intérieur du tissu urbain, de l'unité SNTA, de l'unité d'ammoniac dans la zone d'Arzew, etc.




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