Algérie

Eaux embouteillées



Eaux embouteillées
La filière des eaux embouteillées enregistre depuis quelques années une croissance importante.On assiste en effet au foisonnement des marques et un boom de la consommation d'eaux minérales et d'eaux de source avec une prédominance de la production au centre est du pays. Dans cette région, sont fabriquées plus de 40% des marques contre 32,43% à l'est et 16,22% à l'ouest du pays. En 2012, cette sous-filière s'est taillé la deuxième position après les sodas, avec une production de 1,2 milliard de litres en 2012 selon l'APAB. Aussi, la consommation annuelle est passée de 5 litres/habitant en 2003 à 23,7 litres en 2012 (41% du volume des boissons consommées), avec des projections estimées à 25,3 litres à l'horizon 2015.Selon le ministère des Ressources en eau, à fin 2013 il y a eu plus de 60 contrats de concession pour les investisseurs, 523 marques d'eau minérale et 34 pour les eaux de source contre une cinquantaine de marques en 2010). Des projets parmi lesquels on compte ceux entrant dans le cadre des opérations d'acquisition-reprise enregistrées jusque-là avec comme exemples la reprise des marques «Benharoun» et «Mouzaïa» par le groupe agroalimentaire SIM (Minoterie). «Batna» par le groupe industriel Attia ou encore «Saida» par le groupe Yaici. Cette dernière marque, considérée comme référence par excellence des eaux minérales en Algérie a d'ailleurs célébré la semaine dernière en présence du ministre des Ressources en eau qui était en visite dans la wilaya de Saïda le sixième anniversaire de sa privatisation.Une privatisation jugée réussie par le premier responsable du groupe, Yaici Samir. Les résultats le montrent clairement aujourd'hui selon cet opérateur économique, qui a évoqué au cours d'une cérémonie organisée à cet effet les étapes franchises jusque-là, à savoir la modernisation de l'outil de production et des infrastructures, la création de nouveaux emplois et l'évolution des capacités de production. Et ce, dans le cadre d'un plan d'investissement qui était initialement de l'ordre de 700 millions de dinars.Il y a eu également la signature d'un important contrat de franchise Production de boissons de marque Orangina, faut-il le noter, a nécessité un investissement de 5 milliards DA, table sur une capacité de production de 200 millions de litres/an de différentes boissons. L'objectif d'ici à 2015 est de produire près de 370 millions de litres d'eau minérale par an, soit presque 25% de parts de marché. A court terme, Saida se lancera dans les trois prochains mois dans la fabrication d'une boisson gazeuse.Les exemples de réussite sont certes nombreux, mais les entraves persistent dans cette sous filière, notamment en ce qui concerne l'emballage, la fluctuation des prix des matières premières de l'emballage (PET). C'est le cas, surtout, en matière de distribution avec des réseaux non organisés et des blocages administratifs. «Pour distribuer nos produits, on nous oblige d'avoir un autre registre de commerce, ou bien d'opter pour les registres délivrés aux marchands ambulants. Or, nous sommes producteurs», déplore le président de l'APAB, Ali Hamani. L'autre difficulté réside dans la non-maîtrise de la sécurité sanitaire des produits. La contamination de l'eau minérale de la marque Youkous en 2013 qui avait conduit à la fermeture momentanée de l'usine en est un exemple.




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