Algérie - Réserves hydriques

Eau potable : Les bienfaits du barrage du Kramis



En raison de la sécheresse persistante et de la baisse de l’offre, la région est appelée à participer à l’effort général.

En effet, les réserves au niveau du barrage du Gargar sont à un niveau si bas que Mostaganem a vu sa quote-part baisser de 25%. Des 12 000 m3 qui lui étaient attribués quotidiennement, jusqu’à un passé récent, elle n’aura plus droit qu’à 9 000 m3/jour. Cependant, la population ne sera pas complètement prise au dépourvu. Les responsables des réserves en eau auront privilégié une méthode douce à même de « faire passer la pilule » sans trop perturber les habitudes. C’est ainsi que le rythme de distribution d’un jour sur deux ne sera nullement modifié. Ce qui changera ce sera seulement la durée de distribution qui passera de six heures à quatre heures. En agissant de la sorte, la direction de l’Hydraulique souhaite éviter les recours aux stockages abusifs et au gaspillage. Mais ce rationnement au demeurant très enviable n’aura pas été possible sans, d’une part le civisme qui aura caractérisé les habitants de la région et de l’autre, sans le branchement des 12 communes du Dahra à partir du barrage du Kramis. Mis en service grâce à l’acquisition d’une station monobloc par l’entremise du wali, ce barrage qui est rempli à moitié, renferme une réserve de 25 millions de mètres cubes. Ce qui autorise une allocation de 5 000 mètres cubes pour toutes les agglomérations du Dahra qui viennent, pour la première fois et pour la grande majorité d’entre elles, de disposer d’une eau potable sans interruption. Actuellement, des efforts sont entrepris avec l’aide de Sonelgaz pour alimenter la station de relèvement du Kramis, ce qui permettra une nette amélioration de la distribution. Nul doute qu’avec les dernières pluies qui viennent d’arroser la région, ce petit bout de barrage nous réservera encore de bonnes surprises.
 Atermoiements
 Cette embellie vient à point nommé pour atténuer les tensions provoquées par la défection du groupe d’entreprises allemandes, qui viennent d’être remerciées par l’ANBT en raison des atermoiements incompréhensibles constatés sur le chantier du MAO. Ce projet colossal qui devrait traiter pas moins de 500 millions de mètres cubes à partir de l’Oued Cheliff et dont l’importance avait été fermement signalée par le président de la République lors de sa visite sur le chantier du barrage du Kramis en mars 2002. Visite au cours de laquelle il avait lancé les travaux de construction de la digue. Malgré quelques difficultés inhérentes à sa mise en eau, l’ouvrage aura été au rendez-vous. En fonction de son niveau de remplissage, il pourra rapidement servir à irriguer des terres fertiles qui n’attendent que l’arrivée de l’eau et l’introduction de techniques culturales modernes. Comme le système « goutte à goutte » qui permet une substantielle économie d’eau et des rendements dignes d’une agriculture avant-gardiste et performante. Ainsi, plus de 4 000 hectares de terres où ne poussent actuellement que le vignoble et quelques cultures légumières, la zone côtière du Dahra pourrait se spécialiser dans les cultures sous serre pour lesquelles un savoir faire local est à l’honneur depuis plus d’une décennie.




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