195.000 m3/Jour de déficit en eau
Tous les problèmes liés au secteur de l’eau et de l’assainissement ont été évoqués, lors du briefing hebdomadaire qui s’est tenu hier à l’hémicycle de la wilaya.
Cette réunion a permis au chef de l’exécutif de faire le point sur ce dossier, notamment après la longue période de sécheresse qui a influé négativement sur les apports des barrages et diminué considérablement les capacités de réserve. Le volume produit en décembre 2006 est de 155 000 m3/j seulement. Le constat établi par M. Bouamama, directeur de l’hydraulique, fait ressortir un manque de ressources en eau de 195.000m3/jour, alors que les besoins de la wilaya d’Oran sont estimés à 350.000 m3/j, soit la moitié des capacités de stockage de la wilaya.Toujours en matière d’alimentation en eau potable, les eaux non conventionnelles représentent 61%, 38,8% proviennent des barrages de Beni-Behdel et Gargar, tandis que le reste, est alimenté essentiellement à partir de forages et puits. Il faut dire que les stations de dessalement sont arrivées à point nommé pour pallier cet important déficit. Ce dernier est accentué par le faible taux de remplissage des barrages et la baisse du niveau de la nappe phréatique. Au chapitre de la mobilisation de la ressource, le volume prélevé, selon les données enregistrées à la fin décembre, est de 6000 m3/jour soutient le premier responsable du secteur, alors que les capacités sont de 53400 m3/jour. Pour les eaux non conventionnelles, le chiffre avancé est de l’ordre de 95000 m3 par jour. En effet, Oran bénéficie d’un transfert de 70000 m3/j à partir de la station de Kahrama d’Arzew, 3500 m3/j de la station de dessalement de Bousfer, 3500 m3/j par les apports de la station des dunes, et 18000m3/j à partir de la station de déminéralisation de Brédeah, soit un total de 95 000 m3/j. Concernant les actions réalisées en 2006, on citera les 750 mètres linéaires de forages à Bir El djir, un forage d’un débit de 18 litres par seconde à haï Dadayoum Mers El kébir, pour l’AEP avec une conduite de refoulement vers le réservoir, et enfin plusieurs autres forages, à Tafraoui avec un débit de 20 litres/seconde, à Gydel, à Oued Tlélat, à Misserghin, et Boutlélis. L’ensemble représente un apport évalué à 10627 m3/jour. Le programme a été également renforcé, durant l’année 2006, par la réalisation d’un forage à Es-Sénia, Boutlélis, Bouyakour, pour un volume supplémentaire de 12 500 m3 jour. Compte tenu des énormes besoins évalués à 300000 m3/j pour les usages domestiques et 50000 m3 pour le secteur industriel, ainsi que de la pénurie de ressources, le déficit global est estimé à 95000 m3/jour. C’est sur cette base qu’un programme de distribution a été élaboré. Ce programme a connu, malgré certaines défaillances, une nette amélioration, après les nouveaux apports qui ont été caractérisés par la mise en service du 2ème siphon BC8 de Bir El djir, raccordement et mise en service, la rénovation de la conduite de refoulement et distribution de Bel Gaïd sur un linéaire de 18 km, et enfin la réalisation de plusieurs opérations, environ une quarantaine et dont le coût se chiffre par milliards de DA. Concernant toujours le renforcement de l’alimentation en eau potable à Oran et Aïn-Témouchent, on notera, outre la station de dessalement d’eau de mer d’une capacité de 200 000 m3/J prévue à Cap Blanc, les apports attendus de la future station de Sidi Djelloul (Aïn Témouchent) qui sera dotée d’une capacité de traitement de 200 000m3 jour et dont les travaux ont été confiés au groupement GEIDA- ESPAGNOLE. En ce qui concerne le programme de réhabilitation du réseau d’AEP à Oran, on parle d’une autorisation pour un programme évalué à 1 milliard 306 millions de D.A. Côté assainissement, il importe de souligner que le manque de stations d’épuration au niveau des zones industrielles, pose un sérieux problème de traitement des effluents industriels. Le déversement d’agents polluants s’effectue souvent à l’état brut, c’est à dire dans la nature. Ainsi, Dayat Morsli a atteint un stade irréversible de pollution au même titre que le lac Telamine, qui continue de recevoir les eaux usées des zones industrielles, sans traitement préalable. Toujours en matière d’assainissement, l’expertise des eaux usées à Oran fait état de beaucoup de dégradations et anomalies dans le réseau d’ovoïdes dont de nombreux points contribuent à l’affaissement des sols.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com