Algérie

Eau douteuse au robinet



En dépit de maintes correspondances adressées par l'association du quartier, les autorités tardent toujours à intervenir.Les citoyens de Bir N'sa, un bourg situé dans le périmètre de la commune de Sétif ont «célébré» la journée nationale de la ville coïncidant avec le 20 février de chaque année, dans la gadoue. Le seul chemin (300 m), menant à leur hameau, se trouve dans un piteux état. Les dernières avalanches de neige l'ont rendu impraticable. «Lancés depuis plus de 3 ans, les travaux de réhabilitation du tronçon, n'étant pas une autoroute, ne sont toujours pas achevés. Prise en charge par la commune, l'opération est à l'arrêt pour on ne sait quelle raison», diront les habitants de ce coin nargué. N'étant pas des adeptes du «blocage» de la route, les habitants ont, à travers leur association, saisi différents responsables, lesquels n'ont pas jugé utile de donner suite à leurs doléances.
Pour l'illustration, le 25 mai 2011, le directeur des travaux publics est interpellé pour la réalisation d'un pont au niveau de la RN 5 pour faciliter les déplacements des gens du village qui n'ont pas oublié le drame ayant endeuillé la famille de Hicham Kaddour, un écolier écrasé sur la route précitée. Le v?u des citoyens n'est toujours pas exaucé. Le directeur des services techniques de la municipalité est sollicité le 3 novembre 2011 pour la pose d'une couche de tout-venant. La lettre de l'association qui ne fait pas dans le tapage et l'allégeance, est «classée».
Cinq jours après, le directeur du nettoiement de la commune qui ne répond pas, est sollicité pour le même motif. Une copie a été adressée au P/APC, le jour même.
Malgré le silence radio des responsables qui brandissent les alibis du code des marchés ou le blocage du contrôleur financier qui ne veut pas, selon eux, «viser» telle ou telle facture, l'association qui persiste et signe adresse en date du 17 janvier 2012, une autre missive au P/APC lui demandant d'intervenir auprès des services concernés pour qu'ils procèdent à la désinfection (avec du chlore) et au nettoyage du château d'eau rempli de déchets et d'ordures. La rouille de la canalisation de l'ouvrage n'ayant fait l'objet d'aucune opération d'entretien depuis 4 ans, est l'autre épineux point soulevé par l'association.
Ne pouvant rester insensible face à un danger guettant les consommateurs, l'association pour la promotion de la qualité et de la promotion du consommateur (APQPCS) de Sétif prend en charge le dossier. «Nous ne pouvons passer sous silence des problèmes qui touchent à la santé et au bien-être des consommateurs. Il est inadmissible de tourner le dos aux doléances des citoyens de Bir N'sa qui attirent pourtant l'attention des responsables, n'ayant malheureusement pas levé le petit doigt pour régler le problème du château d'eau et éviter par là même l'irréparable. Face à de telles situations, il nous est impossible de prendre la position du spectateur d'autant plus que la vie de nos concitoyens est en péril», dira Azzedine Chenafa, le président de l'APQPCS qui prend à bras-le-corps le cas de Bir N'sa qui n'a toujours pas reçu de réponse à la lettre transmise le 23 mai 2005 à l'ex-P/APC de Sétif, pour la «baptisation» de leur bourg pour qu'il porte le nom de la grande martyre Meriem Bouatoura.


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