Algérie

Eau de mer pour eau potable


43 usines opérationnelles d’ici 2019 Pour pallier le manque d’eau potable dans le pays, l’Algérie a décidé de miser sur des usines de dessalement d’eau de mer... Avec la station d’El-Hamma, inaugurée, hier, par le président de la République, on totalise onze stations déjà en service dans le pays. Un nombre que les autorités comptent monter à 43 à l’horizon 2019 pour répondre aux besoins domestiques nationaux. Aux onze usines de production déjà opérationnelles, le pays souhaite ainsi en rajouter 32 autres d’ici 2019 et doubler les capacités journalières actuelles qui s’élèvent à 1,04 million de m3, et ce, via la société d’investissement Algerian Energy Company (filiale de la Sonatrach et de la Sonelgaz) et l’Algérienne des Eaux. L’Algérie a vécu durant plus d’une décennie le spectre de la sécheresse et les ressources conventionnelles en eau étaient insuffisantes pour subvenir aux besoins de la population, ce qui a incité les autorités algériennes à chercher d’autres ressources pour garantir l’alimentation en eau potable. La solution la plus adaptée, car indépendante des aléas climatiques, reste le dessalement d’eau de mer. Cette technologie remplacera les ressources naturelles dans la majorité des villes du Nord. En 2008, il faudra compter sur l’entrée en exploitation d’autres projets de dessalement d’eau de mer. A côté des projets de l’AEC, il existe d’autres de moindres capacités qui sont pris en charge par l’ADE. L’eau dessalée, du fait de son coût relativement élevé, ne peut être utilisée que pour les besoins domestiques. Quant au consommateur, le gouvernement promet qu’il ne verra pas la différence sur sa facture. Le prix du m3 le plus bas, à savoir 0,8182 dollar sur la base d’un prix de l’électricité de 0,04 dollar le kW. En tout état de cause, quel que soit le coût de production du m3 d’eau dessalée, le citoyen continuera de payer le même tarif appliqué actuellement par l’Algérienne des Eaux (ADE). En sus du tarif, le procédé est irréprochable en matière de qualité de l’eau. En ce qui concerne l’eau obtenue par le dessalement, ce sont les organismes chargés du secteur de l’eau qui exigent les caractéristiques et la qualité de l’eau qu’ils veulent, selon les normes appliquées par les organismes internationaux, notamment par l’OMS (Organisation mondiale de la santé, ndlr.). Le goût de l’eau dessalée sera donc le même que celui de l’eau naturelle conventionnelle. La solution pour résoudre le problème du manque d’eau est donc peut-être là. Et ce n’est pas le littoral qui fait défaut... Amine B.
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