Algérie

e-gouvernance : ça tourne en rond'



«Même s'il y a un doute sur le rythme de développement des TIC, il n'y a aucun doute sur la tendance mondiale», dira-t-il. Selon lui, il n'y a aucune possibilité de faire marche arrière : c'est un processus irréversible.
La preuve : qui aujourd'hui n'a pas de boîte mail, ne navigue pas sur internet et ne participe pas à  des forums ' Il précise sa pensée : «Le citoyen d'un pays est devenu citoyen du monde. L'entreprise n'est plus géographique mais en réseaux. A l'échelle d'un pays, on parle de société de l'information. Vous avez une identité numérique. Il y a eu l'apparition du e-commerce où la concurrence est illimitée. Et c'est pour ces raisons qu'il est nécessaire aujourd'hui de repenser la notion de l'Etat et le nouveau rapport avec le citoyen.» Mais il rappelle aussi que les enjeux au niveau mondial sont le rééquilibrage social et économique entre les Etats. Des pays relativement en retard sont revenus en tête du classement du e-gov et d'autres ont dégringolé.
Il y a des cartes à  jouer dans ce domaine. Pendant longtemps, les pays ont été poussés par la puissance militaire, financière puis médiatique. Aujourd'hui, la compétition se joue sur le terrain des TIC.
En 2010, Les champions du e-gov sont la Corée du Sud, les USA et le Canada et les pays émergents sont la Tunisie, la Turquie et l'Argentine. «Des petits pays ont réussi des résultats extraordinaires. On peut citer l'exemple de Singapour avec Singov». En Algérie, quel est le constat ' Si la ressource humaine existe, selon le conférencier, «les querelles entre les secteurs» freinent l'élan et retardent la marche. En d'autres termes, si l'Algérie n'a pas encore un véritable portail, c'est parce que chaque ministère, chaque administration et chaque entité, défend son territoire et sa chasse gardée. Ainsi, au lieu de construire, «on tourne en rond alors que le site de la Présidence a été ouvert en 2001 ! Des sites de certains ministères sont en .com (hébergés à  l'étranger). Il y a un problème de prise de conscience et de cohérence». Il cite un autre exemple pour illustrer ce constat : «Le projet e-Algérie est en train d'être revu depuis la nomination de Moussa Benhamadi comme ministre du secteur. Depuis les réserves du CNES, on n'a reçu aucune nouvelle version. Le projet s'est arrêté 2 ans. Or, les remarques du CNES ont été positives.»
Quel est le panorama en Algérie ' Multiplication des sites web gouvernementaux, peu de sites interactifs, peu de maintenance des pages, problème du paiement électronique, le e-ID et la certification. «En 5 ans, l'Algérie a les capacités de rattraper l'Europe», conclut Malik Si Mohammed. Sinon, «si on ne fait rien, l'écart va se creuser davantage».

 


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