Dzaïr, toujours la première

Hakim et ses potes du groupe algérois Rock Dzaïr expliquaient, à chaque fois que cela a été nécessaire, que leur nom n'est pas par rapport à Alger, mais en hommage à Dzaïr Chaïb, la première femme martyre de la guerre de Libération nationale. À l'époque, au début des années 2000, personne (ou presque) n'avait entendu parler d'elle. Pourtant, Dzaïr Chaïb est morte le 19 novembre 1954, moins d'un mois après le déclenchement de la lutte armée, les armes à la main, à l'âge de 26 ans, près de Medjez Sfa, dans la wilaya de Guelma, au pied des monts de Béni Salah. Au cours de cette bataille, à forces inégales, huit valeureux moudjahidine de la région de Annaba, à leur tête le chahid Badji Mokhtar, sont morts en martyrs.Aujourd'hui, la librairie de l'Anep à la Grande-Poste (Alger-Centre) porte le nom de Dzaïr Chaïb. Un film Dzaïr sur cette héroïne algérienne dont le prénom déjà est un hommage à l'Algérie, un défi au colonialisme français et un message d'espoir à l'époque de la longue nuit coloniale, vient de sortir en salles. C'est le premier film algérien entièrement consacré à une femme combattante de la Révolution algérienne.
K. B .
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