Algérie

DURANT LES DEUX JOURS DE L'AID : La baguette de pain à 50 DA à Oran



DURANT LES DEUX JOURS DE L'AID : La baguette de pain à 50 DA à Oran
Les commerçants n'ont pas attendu l'apparition du croissant de l'Aïd pour baisser rideau. Ils ont préféré faire le break dès hier, laissant en plan des milliers de citoyens pris au dépourvu et croyant que les assurances quant à une éventuelle permanence allaient être respectées. Et ni l'appel de l'Union générale des commerçants et artisans algériens ni l'«injonction» du ministère du Commerce, appelant à la mise en place d'un système de permanence des commerçants, n'ont été entendus.Les professionnels du secteur ont préféré n'en faire qu'à leur tête, prenant en otage le consommateur, contraint à subir, durant ces jours de fête, le diktat des nababs du marché informel. Et si dans la capitale, l'activité commerciale a été plus ou moins régulière, dans les autres régions du pays, le clairon des vacances a sonné dès mardi soir. Mercredi, la plupart des magasins ont baissé rideau à Oran et dans plusieurs autres régions du pays. Dans la capitale de l'Ouest, le citoyen est contraint de subir, à chaque fête nationale ou religieuse, la loi des vendeurs à la sauvette, devenus maîtres des lieux à la faveur du congé des commerçants. Hier, la ville vivait à un rythme lent et les quelques boutiques d'alimentation générale ou les quelques marchés qui ont osé assurer leur activité ont été pris d'assaut par une clientèle, qui s'est retrouvée piégée par des assurances officielles qui n'ont pas eu d'impact sur les commerçants et des appels de l'UGCAA, longtemps ignorés par ces mêmes opérateurs.«Que voulez-vous, Oran a toujours fonctionné ainsi. Les boulangers et un grand nombre de vendeurs dans des magasins sont originaires des autres régions du pays. Ils ne peuvent pas passer l'Aïd loin de leurs familles. C'est une habitude depuis des années et rien n'indique qu'elle changera de sitôt», affirme le gérant d'une boulangerie. A Oran, durant les deux ou trois jours de break de l'Aïd, la baguette de pain se négociait parfois à 50, voire 100 DA. «Hier, même les quincailleries et autres magasins de vente de matériaux de construction ont fermé. Ce sera dur pour les familles durant la relâche de l'Aïd», affirment des Oranais. Lors du dernier jour de l'Aïd El adha, le wali d'Oran avait signé une circulaire obligeant notamment les boulangeries et les magasins d'alimentation générale à observer un système de permanence. Plusieurs commerçants qui n'avaient pas obtempéré à cette mesure se sont vus frappés de sanctions allant de la fermeture pour une durée d'un à trois mois à une forte amende. Qu'en sera-t-il pour cette fois ci, au moment où les commerçants ont déjà baissé rideau et pris leurs vacances '


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