Algérie

Dur, dur d'aller voter



Les législatives 2012 sont un rendez-vous crucial pour les Algériens. On se l'entend dire de partout. Le président de la République l'a martelé lors de la convocation du corps électoral puis l'a réitéré à partir d'Oran lors du double anniversaire de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. Le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia ne manque pas de le répéter de vive voix : son département s'adonne au texto dans les deux langues, français et arabe pour appeler au devoir citoyen. Les chefs de partis comme le RND, le FLN et l'UDR sont aussi de la partie. Le renouvellement de l'assemblée est un enjeu de taille et l'abstention signifierait, selon eux, une victoire du camp opposé qui lui aussi a affûté ses armes pour se lancer dans la bataille. Tous les partis, anciens comme nouveaux, s'agitent, se démènent et font du pied à cet électorat complètement déconnecté de la politique et de la vie partisane. Cette carence, il la traîne comme un boulet depuis les législatives de 2007 où seulement 35% avaient mis un bulletin dans l'urne. Les formations politiques ont-elles tiré les enseignements de cette déconfiture électorale ' Pas si sûr. L'APN sortante, après avoir fait le constat amer de la désaffection du vote par les Algériens, a remis au goût du jour les vieux réflexes comme le clientélisme, la corruption, les accointances dans les milieux d'affaires, les largesses dont ils bénéficient, les salaires indécents pour les smicards ainsi que le bonus accordé pour fin de mission sont autant de griefs qui ne prêtent pas à la mobilisation des électeurs. Pas évident d'intéresser les électeurs à la vie de la cité quand ceux-là se prennent à acheter ou pas de la pomme de terre à 90 DA le kilo, de la salade verte à 120 DA. Quand les populations, lors des dernières intempéries de février se sont retrouvées face à un désarroi, que la bonbonne de gaz explose à 2.500DA etc. En 2007, tous les partis avaient fait le pari de prendre en charge la jeunesse. Des jeunes qui sont majoritaires et dans la société comme dans le jeu électoral Quel bilan après cinq ans. Il y a toujours autant de harraga voués à une mort certaine, autant de toxicos, faute de mieux. La mobilisation des citoyens passe d'abord par une rupture franche de ces 40 ans de pratiques de jeu en eaux troubles. Le 10 mai, la vox populi aura rendu son verdict.Les législatives 2012 sont un rendez-vous crucial pour les Algériens. On se l'entend dire de partout. Le président de la République l'a martelé lors de la convocation du corps électoral puis l'a réitéré à partir d'Oran lors du double anniversaire de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. Le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia ne manque pas de le répéter de vive voix : son département s'adonne au texto dans les deux langues, français et arabe pour appeler au devoir citoyen. Les chefs de partis comme le RND, le FLN et l'UDR sont aussi de la partie. Le renouvellement de l'assemblée est un enjeu de taille et l'abstention signifierait, selon eux, une victoire du camp opposé qui lui aussi a affûté ses armes pour se lancer dans la bataille. Tous les partis, anciens comme nouveaux, s'agitent, se démènent et font du pied à cet électorat complètement déconnecté de la politique et de la vie partisane. Cette carence, il la traîne comme un boulet depuis les législatives de 2007 où seulement 35% avaient mis un bulletin dans l'urne. Les formations politiques ont-elles tiré les enseignements de cette déconfiture électorale ' Pas si sûr. L'APN sortante, après avoir fait le constat amer de la désaffection du vote par les Algériens, a remis au goût du jour les vieux réflexes comme le clientélisme, la corruption, les accointances dans les milieux d'affaires, les largesses dont ils bénéficient, les salaires indécents pour les smicards ainsi que le bonus accordé pour fin de mission sont autant de griefs qui ne prêtent pas à la mobilisation des électeurs. Pas évident d'intéresser les électeurs à la vie de la cité quand ceux-là se prennent à acheter ou pas de la pomme de terre à 90 DA le kilo, de la salade verte à 120 DA. Quand les populations, lors des dernières intempéries de février se sont retrouvées face à un désarroi, que la bonbonne de gaz explose à 2.500DA etc. En 2007, tous les partis avaient fait le pari de prendre en charge la jeunesse. Des jeunes qui sont majoritaires et dans la société comme dans le jeu électoral Quel bilan après cinq ans. Il y a toujours autant de harraga voués à une mort certaine, autant de toxicos, faute de mieux. La mobilisation des citoyens passe d'abord par une rupture franche de ces 40 ans de pratiques de jeu en eaux troubles. Le 10 mai, la vox populi aura rendu son verdict.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)