Algérie

Du temps pour digérer l'échec



Aucun recours n'a été déposé, à l'issue du vote du 12 décembre, par les quatre candidats en lice au côté du président élu. Fait remarquable de ce scrutin du 12 décembre, passé en silence, laisserait croire qu'il y a eu concertation entre les quatre candidats qui ont pris chacun sa décision sur ce registre, certes, mais la décision est unanime au bout du compte, car aucun des candidats n'a introduit des recours devant le Conseil constitutionnel. Pourtant, on reconnaît officiellement qu'il y a bien des voix d'électeurs en litige.D'ailleurs, avant la fin du scrutin, Ahmed Dane, directeur de campagne du candidat Abdelkader Bengrina, ainsi que le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Belaïd, Fateh Boutrik, ont tous deux revendiqué un 2e tour en se basant sur des chiffres communiqués par les représentants des candidats au niveau des wilayas et qui avancent des taux de 40% pour le premier et 31% pour le second candidat. Mais, les déclarations des deux candidats après l'annonce officielle des résultats par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ont complètement désavoué leurs directeurs de campagne, faisant l'impasse sur ces estimations. Tous les deux ont préféré ne pas introduire de recours auprès du Conseil constitutionnel, non sans amertume dans la voix, notamment chez le candidat Belaïd, qui a salué les efforts de l'ANIE tout en notant clairement des «insuffisances et des dépassements ayant entaché» l'opération de vote.
Est-ce, donc, une désillusion qui a poussé les quatre candidats à se retirer, sans faire de vagues inutiles, vu qu'ils ne pourraient pas atteindre le taux requis pour prétendre à un 2e tour même si on compterait les voix en litige en leur faveur, ou pour d'autres considérations qui les ont poussés à se retirer avec les honneurs, ou encore prenant en considération la stabilité du pays et le contexte dans lequel se sont déroulées ces élections, et qui appellerait à la retenue pour ne pas ouvrir un nouveau front de la polémique qui mettrait à mal tout le processus de l'élection présidentielle, déjà contestée par une partie de la population ' En tout cas, à travers cette attitude, les quatre candidats semblent privilégier « la réussite de l'Algérie et son entrée dans une phase de sécurité et de stabilité », comme l'a relevé le candidat Azzedine Mihoubi. On notera également qu'à l'issue de la proclamation officielle des résultats du vote, les deux candidats Bengrina et Benflis ont tous deux fait part de leur volonté de se retirer de la présidence de leurs partis politiques. Est-ce à dire qu'ils souhaitent à travers ce geste se retirer complètement de la vie politique ou tout simplement une déception qui chercherait un retrait et du temps pour digérer l'échec dans cette course à la présidentielle '


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