Du suicide collectif

Les Européens commémorent cette année le centenaire du déclenchement de la Première guerre mondiale. Ce désastre a été le point de départ de trois décennies de sauvagerie et de stupidité, qui ont en grande partie détruit ce que la civilisation européenne recelait de positif au début du XXe siècle. Pour finir, comme Churchill le prédisait en juin 1940, «le Nouveau Monde, avec tout son pouvoir et sa puissance», devait venir «à la rescousse libérer l'ancien».Les échecs des élites politiques, économiques et intellectuelles de l'Europe ont produit la catastrophe subie par leurs peuples de 1914 à 1945. C'est leur ignorance et leurs préjugés qui l'ont permise : des idées erronées et des valeurs négatives étaient à l'oeuvre. Figurait parmi celles-ci la croyance atavique que les empires étaient non seulement brillants et rentables, mais que la guerre était glorieuse et contrôlable. C'est comme si une envie de suicide collectif avait saisi les dirigeants des grandes nations. Valse psychopathique Quelles sont ces prétendues valeurs humaines que pourraient nous dicter ces donneurs de leçons de «démocratie» en bombardant, en tuant, en déstabilisant les pays arabo-musulmans ' Cette nouvelle bête susnommée «Le Nouvel Ordre Mondial» n'a pas cessé d'accoucher de «fulgurances» aussi surprenantes les unes que les autres et qu'on voudrait faire passer pour des nouveautés en matière de «réflexions» innovatrices. Toutes aussi contre nature les unes que les autres les nouvelles politiques avancées par les promoteurs du «Nouvel Ordre mondial» sont mises en place à une vitesse vertigineuses à même de déstabiliser l'opinion. Cela a commencé avec le mariage pour tous. On pouvait penser que le mimétisme européen avait joué prépondérant dans la propagation de ce fléau. Cela a continué, en France, avec l'affaire Dieudonné et les injonctions du ministre de l'Intérieur qui dépassaient, et de très loin, le cadre de sa mission pourtant si difficile à assumer quand on constate les piètres résultats de la lutte contre l'insécurité en 2013. Ce n'était pas à lui d'intimider les spectateurs des représentations de Dieudonné en leur faisant la morale et en les stigmatisant quasiment. Devaient-ils demander à Manuel Valls la permission de sortir le soir' Cela dure avec la conception de la justice socialiste qui, fuyant le réel et ses incommodités, rêve de l'avenir, fantasme sur le futur et élabore ses projets, qui le demeurent, pour un peuple imaginaire merveilleusement à l'écoute et détaché des misères humaines, des tragédies causées par les crimes et les délits. Ainsi, il ne serait pas étonnant qu'un jour ou l'autre ces «innovations» naissantes en Occident seraient imposées aux peuples arabo-islamiques au nom de la «démocratie» au même tire que l'immixtion du FMI dans la souveraineté des Etats.