Algérie

Du sport en tamazight



De la maison à l?école, comme de l?innocence au savoir, le chemin est parfois très long, et cette année encore, des milliers d?enfants d?Algérie ont emprunté la route goudronnée, la piste, le bus ou la voiture blindée pour se rendre au premier lieu d?apprentissage de leur vie. Si les enfants comprennent déjà à ce stade qu?ils ne sont pas égaux devant l?école, leurs parents pressentent aussi que leurs enfants devront aller le plus loin possible pour tenter d?échapper au chômage, au maquis et à l?analphabétisme. Si les exemples d?hommes et de femmes aux plus hauts sommets de la décision ayant brillamment réussi leur parcours scolaire manquent toujours à l?appel pour servir de moteur de réussite, il faut reconnaître que, cette année, les nouveautés du programme scolaire sont en passe d?enterrer les débats idéologiques qui ont ruiné la société et ses projections sur le futur. Cette année, trois additifs ont fait leur apparition presque discrètement : l?enseignement du français en deuxième année primaire, ce qui ne fait plus crier les conservateurs, celui de tamazight au moyen, ce qui ne fait plus hurler les mêmes conservateurs, et le sport obligatoire pour les garçons mais surtout les filles, ce qui ne fait plus hurler, crier, ni créer des crises d?hystérie toujours chez les mêmes conservateurs. La réforme promise est peut-être timide, mais il faut se rendre à l?évidence qu?il y a des changements à mettre sur le compte exclusif du Président en exercice qui les avait promis. Restent les autres réformes annoncées, qui manquent encore de décisions courageuses. L?année prochaine peut-être, un cours sur les années noires qu?a vécues l?Algérie, une matière soulignant les acquis démocratiques arrachés en 1980 ou 1988, et une leçon d?histoire sur les opposants assassinés, pendant et après la guerre d?indépendance. Peut-être même du sport en tamazight.


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