Algérie

Du rififi chez Medelci GRÈVE AU MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES



Du rififi chez Medelci GRÈVE AU MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES
Une vue du ministère des Affaires étrangères
Le syndicat parle de négociations dans une impasse dangereuse qui peut mettre l'avenir de l'institution en danger et dénonce une certaine forme de favoritisme.
Le ministère des Affaires étrangères est-il en crise' Les langues se délient. L'institution n'est pas épargnée par ce qui gangrène l'administration algérienne en général. Le favoritisme, le piston, l'injustice qui se traduit par la marginalisation... «la situation au sein du ministère a malheureusement atteint un seuil qui n'encourage pas à travailler.
Les promotions au sein de l'administration centrale et à l'extérieur sont devenues quasi impossibles en raison du monopole des postes que se partagent certaines personnes qui refusent de partir à la retraite» souligne le syndicat autonome des personnels du ministère des Affaires étrangères (Sapmae). L'affaire devrait se corser après que la justice ait déclaré la grève entamée depuis huit jours par les travailleurs du MAE «illégale».La diplomatie et la justice ne font pas bon ménage.
Les prochains jours devraient confirmer ce constat. Le juge des référés du tribunal administratif d'Alger a rendu le 14 février deux ordonnances: l'une invalidant le préavis de grève des travailleurs du ministère des Affaires étrangères, l'autre ordonnant l'évacuation des locaux professionnels par le personnel gréviste.
La première concerne «l'évacuation des locaux professionnels du siège du ministère des Affaires étrangères situé au quartier des Annassers à Alger par tous les travailleurs grévistes et leurs représentants syndicaux, leur enjoignant de cesser tout agissement pouvant entraver le déroulement normal du travail», la deuxième porte sur «l'invalidation du préavis de grève déposé par le syndicat le 30 janvier 2013 sous le numéro 58/2013 et déclarant la grève illégale», précise le communiqué du tribunal administratif d'Alger.
Le département de Mourad Medelci qui a eu recours à la justice pour tenter de mettre fin à ce mouvement de protestation qui est à inscrire dans les annales des luttes sociales en Algérie, justifie cette démarche par le «non-respect par les grévistes des lois et des règles régissant le droit à la grève et leur recours à certains obstacles». Le syndicat autonome des personnels du ministère algérien des Affaires étrangères (Sapmae) se défend.
Il justifie le recours à la grève. «Après les nombreuses réunions qu'il a tenues, depuis bientôt deux ans avec les secrétaires généraux ainsi qu'avec la direction générale des ressources, le Sapmae a le regret de constater que les négociations engagées avec l'administration se trouvent jusqu'à ce jour dans une impasse dangereuse pour l'avenir de notre institution» indique-t-il dans un communiqué.
Il dénonce une certaine forme de favoritisme et revendique «une organisation du mouvement diplomatique et consulaire et surtout la transparence dans la nomination des cadres à la centrale et à l'étranger et qui devrait tenir compte de l'ancienneté, de l'expérience et du grade».
Le Sapmae attend des réponses concrètes mais ne se fait pas trop d'illusions. «Après avoir constaté le refus de l'administration de prendre en charge nos revendications, en se contentant uniquement de donner des promesses verbales, il a été décidé de renouveler les trois jours de grève», avait déclaré Fatiha Souici, la SG du syndicat autonome des personnels du ministère des Affaires étrangères.
La décision du tribunal d'Alger risque d'enfoncer le conflit dans un bras de fer...
La justice invalide le préavis de grève
Le tribunal administratif d'Alger a rendu, jeudi dernier, une ordonnance d'invalidation du préavis de grève à laquelle avait appelé le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae), la déclarant «illégale», a indiqué samedi le tribunal dans un communiqué. Le tribunal a précisé avoir rendu lors «d'une audience publique, deux ordonnances en référé».
La première concerne «l'évacuation des locaux professionnels du siège du ministère des Affaires étrangères situé au quartier des Annassers à Alger par tous les travailleurs grévistes et leurs représentants syndicaux, leur enjoignant de cesser tout agissement pouvant entraver le déroulement normal du travail».La deuxième porte sur «l'invalidation du préavis de grève déposé par le syndicat le 30 janvier 2013 sous le numéro 58/2013 et déclarant la grève illégale.»


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)