Algérie

Du rêve au cauchemar OPTIMAL



Voyages. Un mot évocateur qui inspire l'imagination, des grands comme des petits. Il y a même une chaîne de télévision qui l'a adopté pour nom.Les images qu'on y voit font toutes rêver. Evasion, découverte, croisière, excursion, randonnée, tourisme' sont quelques-uns parmi les nombreux synonymes de ce mot qui sous-entend quiétude, confort et aise devant l'entourer. Ces «conditions» figurent d'ailleurs en tête des formules, offres et prestations des agences touristiques (ou de voyages), compagnies de transport, infrastructures d'accueils, hôtels et restaurants. C'est un argument commercial qui fait la différence et alimente la concurrence. Même le «voyage d'affaires» est considéré comme un déplacement devant bénéficier des mêmes attentions et conditions de déplacements. Fiches d'appréciations distribuées aux clients et registres de doléances sont à ce titre épluchés, disséqués et analysés par les services marketing et relations clients pour
débusquer les faiblesses à corriger et les lacunes à combler afin de mériter la satisfaction du client, dont la note équivaut à une sanction ou gratification. Après cette succincte présentation du voyage et des conditions dans lesquelles il devrait s'accomplir, posons-nous la question sur ce que seraient les appréciations des Algériens voyageant dans leur pays. Il est bien inutile de faire un sondage ou une enquête approfondie. Un petit déplacement, même en ville, suffirait pour se rendre compte qu'en Algérie, le voyage est délesté de tous ces synonymes et qualificatifs qui en font une agréable expérience emplie de ces délectables moments constituant les bons souvenirs qu'on se plait à se remémorer et à raconter. Il n'a rien d'un rêve. C'est plutôt un cauchemar, qui commence dès que l'idée de partir germe et ne se termine qu'au terme du voyage. La première déconvenue peut surgir au départ, le retard étant une tare dont les Algériens n'arrivent pas à se départir. La suite sera tout aussi désagréable. En plus de la saleté, les infrastructures d'accueil sont démunies des commodités les plus basales. La restauration est tout sauf appétissante. Quant à l'hygiène, il vaut mieux ne pas être trop regardant. Les toilettes, quand elles existent, sont tout aussi repoussantes, par l'apparence et par les odeurs. Une mère qui voudrait changer les langes de son bébé, un enfant qui voudrait se désaltérer, un monsieur qui voudrait se raser ' Il ne faut même pas y penser. Souvent, il n'y a d'ailleurs pas d'eau courante. Quant à se reposer et se détendre, ce n'est certainement pas avec des bancs bringuebalants et inconfortables qu'on le fera. Et si le voyage doit finir dans un hôtel, c'est un autre cauchemar qui commencera. Sauf si on peut s'offrir un déplacement qui se chiffre en dizaines de milliers de dinars. Et encore, on ne peut se garantir de mauvaises surprises et désagréments.


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