Algérie

Du printemps à l'hiver arabe



Du printemps à l'hiver arabe
Seïf El-Islam reste activement recherché et bien sûr introuvable par ses ennemis intérieurs, Interpol et la CPI (la Cour pénale internationale), qui, rappelons-le, ont émis des mandats d'arrêt contre lui pour crimes contre l'humanité.
Des témoignages commencent à sortir de ce pays ravagé par d'intenses combats qui ont duré huit mois. Des actes de vengeance, des pillages, des exécutions sommaires de dizaines de personnes soupçonnées d'être des sympathisants du leader déchu et des tortures, auraient été pratiqués par les rebelles juste après leur entrée dans Syrte. Outre le lynchage de Kadhafi, son assassinat, et l'exposition des dépouilles de l'ex-guide libyen et de son fils Mouatassim, lui aussi capturé vivant comme l'attestent les vidéos visionnées par des millions de téléspectateurs et d'internautes, le corps du ministre de la Défense Abou Bakr Younès s'est vu refuser des funérailles dignes, privant ainsi les familles des victimes de faire leur deuil. Des indignations fusent dans le monde sur ces pratiques barbares qui ne peuvent être que l''uvre d'arriérés. En Algérie, le silence très compréhensif des autorités n'a pas empêché certains Algériens, vendredi 21 octobre 2011, de se réunir pour prier pour les morts qui n'ont pas droit à une sépulture. Cet acte inhumain a été largement commenté par nos concitoyens, inutile de préciser que la condamnation d'une telle bassesse a été presque unanime tant l'éc'urement était important. Le pardon, la tolérance, la miséricorde, le respect de son adversaire sont des valeurs morales propres à toutes les religions monothéistes, plus particulièrement l'islam. Les trois corps auraient été, avant leur sommaire exécution, torturés. L'embarras des capitales occidentales est marqué par un pesant silence, une gêne difficilement camouflable même si le clan Kadhafi a été présenté à l'opinion publique comme un clan sanguinaire.


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