Algérie

Du pôle emploi au poste de sélectionneur



Du pôle emploi au poste de sélectionneur
Drôle de situation que celle du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, contraint de reprendre son bâton de pèlerin pour aller chercher un sélectionneur moins de 6 mois après avoir recruté le Serbe Milovan Rajevac que les joueurs de l'équipe nationale ont répudié après deux matchs.Le caprice des joueurs a placé le président dans une situation très inconfortable. Elle sera encore pire si par malheur les camarades de Ryad Mahrez n'arrachent pas les 3 points de la victoire lors de leur prochaine sortie à Uyo, au Nigeria, le 12 novembre 2016. A moins d'un mois d'un rendez-vous qui s'annonce (déjà) capital pour la qualification et l'avenir des Verts dans les éliminatoires de la Coupe du monde de la FIFA Russie 2018, le président de la FAF a enfilé la combinaison de pompier pour tenter de sauver les meubles en recrutant un sélectionneur étranger. Manque de chance, aucun coach de valeur n'est libre.Sur le marché de l'après-midi, il ne reste plus grand monde... mis à part des chômeurs longue durée. C'est justement vers cette catégorie et plus précisément en France que Mohamed Raouraoua est allé faire son marché. Alain Perrin, qui serait en pôle position pour la succession de Milovan Rajevac, a été limogé le 8 avril 2016 du poste de sélectionneur de l'équipe nationale de Chine pour «mauvais résultats dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2018». Un limogé pour remplacer un coach démissionnaire ' Paul Le Guen est lui aussi au chômage depuis qu'il a quitté la sélection d'Oman en 2015.Enfin, les quatre entraîneurs français qui ont postulé officiellement pour succéder au Serbe Milovan Rajevac ont un dénominateur commun : ils émargent tous au pôle emploi.L'Algérie est une belle planche de salut pour eux. C'est très dommageable pour l'image du football algérien que la FAF, dans sa détermination à recruter un coach étranger, poussée par ceux qui ont des intérêts à défendre quelque part, soit obligée de choisir un sélectionneur chômeur parmi le quatuor de sa short-list. Si ces quatre entraîneurs avaient le gabarit pour le poste qui reviendra à l'un d'entre eux, ils ne seraient pas restés longtemps chômeurs jusqu'au jour ou le Père Noël algérien s'est pointé... avant la fin décembre où des cadeaux sont déposés devant la cheminée.L'équipe nationale a besoin d'un sélectionneur de très haut standing pour continuer à aller de l'avant et non pas de has-been qui n'ont même pas trouvé grâce aux yeux de clubs de l'Hexagone, première et deuxième division confondues. Il faudra attendre la fin du mois, entre le 25 et le 27 octobre, pour connaître l'identité de l'heureux élu à qui sera confiée la double mission de qualifier les Verts à la Coupe du monde 2018 et atteindre le dernier carré de la CAN Gabon 2017.De là à imaginer que l'Algérie est une voie de garage idéale pour des entraîneurs français au chômage, inscrits au pôle emploi, il n'y a qu'un pas que beaucoup ont franchi allégrement. Au lendemain de l'indépendance, l'Algérie était la Mecque des révolutionnaires. Aujourd'hui, elle est devenue le cimetière des chômeurs, pardon, de potentiels sélectionneurs de l'équipe nationale. A part cela, circulez, y'a rien à voir.


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