Algérie

Du plus bas au plus haut gradé



Du plus bas au plus haut gradé
Quand on parle de doctrine liée à la sécurité intérieure, il y a la propension immédiate à penser «répression» et non pas prévention et dialogue. Pourquoi ' Il apparaît qu'il est plus facile de réprimer que de traiter favorablement les facteurs de crise.Le traitement prend beaucoup de temps sans qu'il ne soit question d'une obligation de résultats. Par contre, réprimer fait appel à des moyens disponibles. La plus importante parmi ces leçons consiste à empêcher l'émergence d'un chef d'orchestre capable de coordonner toutes les actions de mécontentement et de canaliser celles-ci vers leur politisation, et de faire en sorte que ces manifestations n'entrent pas dans le processus de leur conjugaison. Il ne faudrait pas à tout prix que le mécontentement bénéficie d'un caractère national et qu'il y soit animé par un leader national. Une non moins importante leçon est que, dorénavant, il ne faudrait plus négliger la plus insignifiante émeute ou manifestation locale. Quand les émeutes s'additionnent, il y a danger. La porte ne doit pas être fermée à la fois sur l'étude de tels phénomènes et la prise en compte de leur probable montée en puissance. Il y a nombre de facteurs majeurs dans les mutations politiques et sociales qui sont à intégrer dans l'élaboration de la doctrine de prévention et de gestion de crise. Le premier facteur est celui de l'implication directe de toute la hiérarchie politique, administrative et sécuritaire, dans les retombées de crise. Comment ' La réaction au plus bas niveau de la hiérarchie sécuritaire des agents impliqués par leurs missions de restauration de l'ordre public peut faire courir le risque pénal et/ou politique au plus haut gradé dans la sphère politique ou sécuritaire. Il suffit que l'agent de sécurité, confronté aux foules, perçoive qu'il est sérieusement menacé et use de l'arme à feu pour que s'ouvre une ère d'incertitude. L'agent au plus bas niveau de la hiérarchie est donc impliqué dans la «boucle décisionnelle» au même titre que la plus haute hiérarchie. Il s'agit autant d'une bavure d'un élément des forces de sécurité que des actes incompréhensibles commis par des militaires.




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