Du pain sur la planche pour la nouvelle Direction Le refus d'augmenter les salaires agace les joueurs du MCA

On ne gère assurément pas un club de football et a fortiori une équipe aussi populaire et aussi médiatisée que le Mouloudia comme on gère une entreprise fut-elle la plus grande et la plus puissante du pays comme Sonatrach.C'est en somme la très complexe réalité que sont en train de découvrir les nouveaux responsables du MCA et à leur tête Boudjemaa Boumella face à la complexité de la situation et les relations on ne peut plus ambigües pour ne pas dire tendues que les repreneurs du vieux club algérois entretiennent avec les joueurs depuis leur arrivée. Cela dit, personne ne niera la remise en ordre de la maison mouloudéene d'un point de vue administratif et surtout cette prospective annoncée par les responsables de Sonatrach pour donner au Doyen des clubs algériens la dimension internationale qu'il mérite.
Mais il demeure cette absence de pragmatisme qui est en train de provoquer un malaise à travers un mécontentement généralisé qui se propage à une vitesse inquiétante au niveau des joueurs sur une question somme toute banale qui est celle des augmentations de salaires et qui aurait pu être réglée avec finesse et diplomatie sans que cela ne se répercute sur la sérénité du club jusqu'à mettre en péril l'avenir immédiat de l'équipe.
Surtout lorsqu'on voit que même l'entraîneur Alain Geiger s'est improvisé en pompier de service pour circonscrire le feu à la maison en appelant à la sagesse et à la raison. Le dernier problème en date posé par le milieu de terrain Kacem et qui vient se greffer à celui du défenseur central Bachiri et de l'autre espoir mouloudéen Moumen, n'est en fait ni fortuit ni inopportun quand on voit la grande dissension qui existe au niveau des salaires des joueurs que ce soit au Mouloudia ou ailleurs. Revendications légitimes lorsqu'on voit que dans une même équipe on passe carrément du simple au double d'un joueur à un autre en termes de salaires et sans que cela ne soit justifié techniquement parlant.
Une question qui de toute évidence ne peut être résolue que par la voie du dialogue car le jusqu'auboutisme affiché d'un côté comme de l'autre au niveau du Mouloudia risque de déboucher sur une crise qu'il sera difficile de juguler si chacun campe sur sa position, à commencer par la direction du club mouloudéen qui doit comprendre qu'on ne peut pas passer subitement de l'extrême gabegie à l'extrême rigueur sans en subir les contre-coups quelquefois néfastes.