Algérie

Du pain bénit pour l'Algérie



«Les prix du pétrole devraient se maintenir dans une fourchette de 75 à 80 dollars dans les prochains mois», selon une analyse publiée hier par le quotidien français Le Figaro.L'or noir a encore de beaux jours devant lui. Sa lune de miel avec l'Algérie peut se poursuivre. Il lui permet d'en tirer l'essentiel de rentrées en devises. Et plus son prix est haut, mieux elle se porte. Ce qui vraisemblablement sera le cas à l'avenir. «Dans un environnement international tendu, les prix du pétrole devraient se maintenir dans une fourchette de 75 à 80 dollars dans les prochains mois», a estimé hier le quotidien français Le Figaro dans une analyse. Une fourchette de prix qui «satisfait à peu près tout le monde», notamment les groupes pétroliers qui sont «portés par la hausse du prix de l'or noir, des diversifications pertinentes et des baisses de coûts» a fait constater le quotidien français qui aurait dû ajouter «surtout les pays consommateurs» qui ont souffert de la dégringolade des prix. Le journal souligne d'autre part que les prix du baril ont quasiment été multipliés par trois depuis juin 2016. Quels sont les facteurs qui ont contribué à cette hausse' «D'un côté, une croissance soutenue qui alimente la demande mondiale de pétrole, de l'autre une limitation de la production pour soutenir les prix et des tensions géopolitiques accrues. Tels sont les ingrédients de la hausse des cours du pétrole depuis plusieurs mois.» explique Le Figaro. A combien est-elle estimée' «Le baril de Brent, valeur de référence, a pris plus de 20% depuis le début de l'année», précise le média français. «Les tensions au Moyen-Orient, dans la perspective surtout du rétablissement des sanctions américaines à l'encontre de l'Iran, septième producteur mondial» devraient lui permettre d'évoluer entre 75 et 80 dollars selon la même source. Il faut rappeler que la remontée des cours de l'or noir est due essentiellement à l'accord Opep-non Opep portant sur une baisse de 1,8 million de barils par jour de leur production. Entré en vigueur depuis le 1er janvier 2017 il doit expirer à la fin de l'année 2018. Cette initiative découle du Sommet de l'Opep qui s'est tenu à Alger le 28 septembre 2016 en marge du 15e Forum international de l'énergie. «Cette entente a été couronnée de succès. En consentant des petites baisses de production, ils ont provoqué une spectaculaire remontée des cours», a indiqué au Figaro Francis Perrin, directeur de recherche à l'Iris (Institut des relations internationales et stratégiques). La conjoncture semble être favorable à une stabilisation des prix. La baisse des stocks aux Etats-Unis, de la production du Venezuela qui a été réduite de moitié, l'instabilité en Libye...y contribuent. «C'est le Moyen-Orient et les tensions accrues dans cette région cruciale en termes d'approvisionnement qui polarisent les inquiétudes.» a spécifié le directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques au Figaro. Et ce n'est pas demain que l'économie mondiale tournera sans or noir a-t-il affirmé.
«Le monde est toujours assoiffé de pétrole, la demande est tirée à la hausse par les pays émergents et en développement», a fait constater Francis Perrin. Les prix du pétrole qui ont reculé hier, en cours d'échanges européens, demeuraient toutefois proches des estimations du directeur de l'Iris. Au-dessus des 74 dollars vers 15h40 heure algérienne. Une nouvelle rassurante pour le pays qui a besoin d'un niveau du baril d'or noir élevé pour maintenir son équilibre budgétaire. Les mesures prises par le gouvernement pour juguler la crise financière qui a mis à sec le Fonds de régulation des recettes, sérieusement érodé les réserves de changes ont donné des résultats probants et encourageants.
L'inflation est maintenue au-dessous des 5%, le déficit commercial a été réduit de près de moitié, le chômage recule...grâce essentiellement à la hausse des cours de l'or noir. Du pain bénit pour l'Algérie.


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