Algérie

Du nouveau pour les logements de fonction des magistrats



Les chiffres rendus publics, jeudi, par les services concernés de ladirection générale de la Sûreté nationale DGSN, à l'occasion de la journéemondiale de l'enfance, sont un indice révélateur de l'ampleur que prend lephénomène de la violence sur les enfants principalement les violencessexuelles.  Pour les seuls quatre premiersmois de l'année en cours, les services concernés de la DGSN ont enregistré untotal de 1.695 enfants victimes de toutes sortes de violence dont 563 deviolences sexuelles. Intervenant à l'occasion destravaux de la journée d'études organisée par la commission nationaleconsultative de promotion et de protection des Droits de l'homme CNCPPDH, MmeKheïra Messaoudène, commissaire principale, chargée du bureau national de laprotection de l'enfance et la délinquance juvénile, a indiqué que ce chiffren'est pas vraiment loin de celui enregistré durant la même période de l'annéedernière. Cela prouve, selon la mêmeresponsable, que «le phénomène de la violence contre les enfants perdure dansla société algérienne».  A ce titre Mme Messaoudène ainsisté sur la nécessité pour les représentants de la société civile, lespouvoirs publics ainsi que la famille, de conjuguer leurs efforts pour luttercontre cette violence. Pour l'année 2006, les chiffressont tout aussi effarants. Mme Messaoudène a indiqué que5.067 enfants, dont l'âge varie entre 16 et 18 ans, ont été victimes de diverstypes de violences. 2.992 enfants ont subi des violences physiques au moment où1.474 autres ont été victimes de violences sexuelles, dont 599 filles.Présentant les différentes procédures qu'entreprennent les services de policedans la prise en charge de l'enfant face à la violence, Mme Messaoudène asouligné que la procédure «qui demeure la plus compliquée et difficile pour lapolice judiciaire, concerne les enfants victimes de violences sexuelles,notamment celles de l'inceste». Elle a fait comprendre, à cet égard, que lescas d'incestes sont dévoilés lorsque les brigades de la police judiciairearrêtent des jeunes fugueurs, dont «l'audition est difficile», vu qu'il s'agitd'un sujet tabou, soulignant, en outre, que par la mise en place des brigadesde la police scientifique «les tâches deviennent de plus en plus faciles». M. Messaoudène a tenu, en outre,à soulever le manque latent de centres d'accueil pour enfants victimes deviolence, notamment pour les filles qui sont mises, généralement, a-t-elle dit,dans des centres de rééducation, ce qui augmente pour elles «le risque defuguer et de virer vers d'autres fléaux, tels que la prostitution et ladrogue».En marge de cette journée d'étude, le président de la CNCPPDH Me FaroukKsentini, a affirmé que la commission «n'est pas satisfaite du sort réservé auxenfants en Algérie», d'où la nécessité «absolue» d'assurer leur protection. Leprésident de la commission a, en outre, appelé à une application correcte etprécise des textes de lois relatives à la protection de l'enfant contre laviolence, soulignant au passage l'importance d'améliorer et de renforcer ces lois. Sur une question relative aux casd'enlèvements d'enfants, Me Ksentini a affirmé qu'il s'agit d'un phénomène quise développe en Algérie et qui relève du grand banditisme. A ce titre, le mêmeresponsable a indiqué que des dispositions légales législatives doivent êtreprises pour mettre un terme à ce phénomène «et obtenir la condamnation sévèredes auteurs de ces enlèvements criminels, qui doivent absolument être stoppés». Me Ksentini a aussi plaidé pourdes dispositions légales réprimant les violences faites aux enfants, entreautres, les abus sexuels, «avec une répression extrêmement sévère». Enfin, Me Ksentini a salué laprochaine mise en place d'un observatoire des Droits de l'enfant, en laqualifiant d'«excellente initiative». Il a indiqué, à ce titre, que cetobservatoire permettra aux législateurs algériens, par ses suggestions, deprendre de nouvelles dispositions plus affinées et efficaces en ce qui concernela protection de l'enfant». Il est à souligner que lors decette même journée d'études, la ministre déléguée, chargée de la Famille, MmeNouara Saâdia Djaâfar a mis en exergue l'importance pour les pouvoirs publics,la société civile ainsi que la famille, de «conjuguer leurs efforts en matièrede protection des enfants contre la violence afin d'assurer l'épanouissement del'enfance algérienne et la promouvoir dans la société».


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