Les membres de l'exécutif du COA, arguant les soucis de santé de Mustapha Berraf, ont préféré activer une disposition statutaire pour éviter d'avoir à valider sa démission. Ils voudraient en fait que ce soit l'assemblée générale du COA qui tranche la question.L'avenir du comité olympique semble s'inscrire en pointillé après la crise qui vient de le secouer. Pour preuve, depuis la démission verbale de son président Mustapha Berraf, du reste vite refusée par le comité exécutif, un grand flou caractérise la gestion du COA. Officiellement, les membres du comité exécutif ont activé un article des règlements du COA pour déléguer la présidence de l'instance au vice-président.
Cet article indique qu'en cas d'empêchement majeur pour le président d'exercer sa fonction, c'est le vice-président qui le remplace. Les membres de l'exécutif, arguant les soucis de santé de Mustapha Berraf, ont donc opté pour cette solution pour éviter d'avoir à valider sa démission. Ils préfèrent en fait que ce soit l'assemblée générale du COA qui tranche la question, d'autant plus qu'en ces temps de confinement il est impossible d'organiser une AG.
Contacté à ce sujet, Mustapha Berraf n'a pas voulu s'attarder sur le sujet, se limitant à réitérer son départ du COA. "Pour moi, les choses sont claires, je suis démissionnaire. Bon, les membres du comité exécutif ont refusé ma démission, mais je répète qu'elle est irréversible.
J'ai assez reçu des coups bas comme ça pour comprendre que ma place n'est plus au COA", confie-t-il à Liberté. Et d'ajouter : "Je pense que statutairement nous allons convoquer une assemblée générale bilans juste après la fin du confinement au cours de laquelle je remettrai mon mandat aux membres de l'AG. Puis je présume que le comité olympique organisera des élections pour élire un nouveau président."
Accusé par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Raouf Bernaoui de dilapidation de biens publics en se basant sur une enquête de l'inspection générale du MJS, et attaqué suite à l'affaire de l'hymne israélien, Berraf a préféré donc jeter l'éponge non sans avoir au préalable remis les pendules à l'heure. En effet, dans une série de mises au point, Berraf a toujours nié les faits qui lui sont reprochés et "évoque des règlements de comptes".
"Que celui qui a un dossier contre moi le remette à la justice, nul n'est au-dessus de la loi", martèle-t-il, précisant que "le COA et moi-même restons à la disposition des organes compétents et de la justice algérienne pour toutes les clarifications nécessaires". Dans ce cadre-là justement, nous apprenons que Raouf Bernaoui sera convoqué prochainement par la commission de discipline du COA afin de s'expliquer sur ses dernières accusations contre Berraf.
En attendant, le comité international olympique (CIO) suit de près le dossier algérien. Un courrier a été envoyé dans ce sens pour demander des explications afin de tenter de comprendre si les derniers événements ne sont pas liés à une immixtion des pouvoirs publics dans les affaires du COA. Ce que rejettent catégoriquement les statuts du COA. C'est dire que la crise couve au Comité olympique algérien.
SAMIR LAMARI
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Posté Le : 26/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir LAMARI
Source : www.liberte-algerie.com